La pluie dégouline dans ses cheveux, et le froid commence à atteindre sa peau. Mais cela n’est pas vraiment important, le jeune garçon continu à rester stoïque assis dans le sable. Il sait que lorsqu’il va rentrer on va le réprimander, il sait qu’il risque de tomber malade aussi mais cela n’est pas vraiment important. Tout ce qu’il veut c’est rester ici, ne pas bouger et ceci pendant encore quelques heures si il le faut. Alec a toujours été ce genre de garçon, a apprécier le calme et le silence. Rester seul ne l’a jamais effrayé, pourquoi en serait-il autrement ? Déjà plus jeune il avait été habitué à rester dans son coin, persuadé que jamais on ne prêterait attention sur lui, et d’ailleurs pourquoi on le ferait ? Après tout il était le seul à avoir dépassé les cinq ans dans l’orphelinat ou il se trouvait, pourquoi se bercer d’illusions quand tout ceux qui partaient étaient les plus jeunes. Et toute sa vie il avait vécu dans l’optique qu’il était moins bien que les autres, qu’il n’avait rien de particulier qui pourrait attirer quelqu’un. Et puis cela avait changé, un vendredi maussade comme les autres, des personnes c’étaient présentés à l’orphelinat portant un intérêt particulier au petit garçon.  Lui n’avait vu là que des personnes qui s’intéresseraient à lui et ne reviendrait jamais comme ça avait déjà été le cas plusieurs fois « Et si cela avaient été différents ?» lui avait demandé son camarade de chambre un soir ou Alec lui disait qu’il resterait encore longtemps ici. Alec avait un instant pris le temps de réfléchir à l’idée même que ses gens là pourrait avoir un attachement à lui. Il était tellement sûr que jamais personne ne voudrait de lui, qu’il c’était persuadé qu’ils ce ficherait de lui aussi. Il n’avait en aucun cas pensé qu’ils pourraient peut être revenir. «Ca n’arrivera jamais Ben.» Et quand il avait répondu cela il était sûr de ce qu’il disait, aussi quand il se retrouva dans la voiture en direction de la ville de monsieur et madame Griffith il eu du mal à en croire ses yeux.  Il avait tout fait pour qu’ils l’aiment, c’était la première fois qu’on le regardait avec un regard chaleureux, ne montrant aucune indifférence …  Il était difficile de se dire que cette maison était la sienne, que cette ville était la sienne. Il ne déballa pas ses quelques affaires avant un an, Greg Griffith lui expliqua pourtant plusieurs fois qu’il était chez lui, qu’il était leur fils, que jamais cela ne changerait et que cette chambre lui appartenait, cela n’y changea rien puisqu’il n’arrivait toujours pas à changer ce sentiment qui prenait le dessus sur le reste. Il ne pouvait pas ce persuader qu’il s’agissait à présent de sa famille, il n’arrivait pas à ce dire qu’il pourrait vivre heureux ici. Et tandis qu’il jouait un jeu permanent d’enfant parfait, il avait toujours besoin de ce petit moment de liberté quand il se trouvait à la plage. La pluie qui s’abattait à présent sur la ville tonnait un sentiment d’insécurité, les vagues étaient plus fortes et denses qu’en règle générale mais cela l’importait peu en réalité. Il était seul c’était tout ce dont il avait besoin. Il pensait, ressasser des choses qu’il notait tout au long des semaines pour finalement se rendre compte qu’il était idiot. Adolescent de treize ans, il était idiot de tout regarder, tout analyser pour être certain qu’il n’allait pas éventuellement souffrir à la fin. Seulement il fallait qu’il se rende lui même à l’évidence, il ne souffrirait pas, ses parents l’aimait. Parmi tout les enfants qu’ils avaient pu rencontrer, c’était sur lui qu’ils avaient eu un coup de foudre, c’était lui qu’ils avaient choisit. Il était idiot de se braquer depuis plus de six ans maintenant, ce rendant compte qu’il était le seul à retenir ses sentiments dans cette relation. Il était leur fils, et l’avait toujours été à leurs yeux, tandis que lui n’osait pas les appeler papa ou maman. En définitive d’ailleurs il n’était pas certain qu’un jour il pourrait les nommer ainsi, c’était des mots tabous à ses yeux et vide de sens, il ne pensait pas un jour pouvoir les prononcer. Il posa sa tête sur ses mains, le regard rivé vers l’étendu d’eau. Plusieurs fois il avait rêvé de prendre le large, de partir loin de tout, mais aujourd’hui tout était différent. Il se rendait compte qu’il n’était plus seul, qu’il avait une famille. Et ça, c’était plus important que tout le reste …

Un vrai habitant de Fort Bliss, un pure souche, voilà ce qu’il était devenu. Les petits raccourcît il les connaissait lui aussi, les endroit ou on pouvait fumer tranquille n’avaient plus aucuns secrets pour lui. Il avait adapté une routine que la plupart des autres jeunes de son âge avaient, il avait même finit par ce faire des amis ce qui en soit semblait impossible quelque temps auparavant. Alec découvrait les décors d’une vie qu’il avait rêvé d’avoir toute son enfance, sans jamais le soupçonner. Il avait apprit à être puni pour un non respect de couvre feu, avait apprit à assister aux repas en famille le dimanche, avait tout simplement appris à faire un avec une famille. Lorsqu’il fut prêt ses parents l’adoptèrent de façon officielle,  et aux yeux de tous il devint Alec Griffith et non Alec sans nom de famille, sans attaches. La vie était là devant lui, l’attendant et ceci pour la première fois de sa vie. Pourtant au profond de lui il commença à ce poser des questions qui jusqu’alors ne l’avait pas plus titillé que ça.  D’ou venait-il ? Qui était-il vraiment ? Pourquoi l’avait-on abandonné à la naissance ? Cela lui prenait parfois, surtout lorsqu’il retournait seul à la plage. Il lui était impossible de ne pas penser à cela, impossible de ne pas ce demander qui était celle qui l’avait mise au monde, qui était celle qui l’avait laissé sur le paillasson de l’orphelinat. Il avait tenté de savoir directement auprès de l’établissement, et ils lui avaient assuré qu’il n’en savait rien du tout. Les seules infos qu’ils lui donnèrent furent qu’il s’agissait d’une adolescente pas plus âgée que lui à présent. La seule chose qu’il savait était donc que sa génitrice devait avoir seize ans lorsqu’elle l’abandonna … Un soir tandis qu’ils étaient à table, Greg osa demandait ce qui troublait ainsi son fils. Celui-ci répondit d’abord que tout allait bien, qu’il n’y avait rien de particulier mais c’était sans compter sur Sheila qui lui fit remarquer qu’il n’avait pas besoin de cacher ce qu’il ressentait, qu’il pouvait tout leur dire et c’est ce jour là que les choses changèrent. «Je me pose beaucoup de question, j’ai besoin de savoir qui elle était, j’ai besoin de savoir pourquoi elle à fait ça, pourquoi elle m’a abandonné ...» En dehors du fait qu’il s’attendait à un blanc et une gêne totale, une autre réaction subvint un instant. Le regard fixé sur celui qu’il avait encore du mal a appelé papa, il comprit qu’il avait touché un point sensible.  Il voyait dans ses yeux que le sujet le gênait, plus encore l’émouvait … Pourtant, Alec ne chercha pas à en savoir plus ce soir là. Pour une raison qui lui était encore inconnue son tuteur légal semblait plus touché par l’histoire qu’il n’aurait du l’être. «Peut être qu’il ne voulait tout simplement pas en parler quand tu lui a posé la question, c’est tout.»  répondit son meilleur ami quand il lui exposa la situation. Il esquiva un de ses coups avant de lui répondre, «Non je suis sûr qu’il y’avait plus que ça … » Il tenta de le faire tomber à terre une seconde fois, mais Alec esquiva le coup à nouveau. Ils avaient tout deux commencé le tae kwendo plusieurs mois auparavant, Alec sentant le besoin de canaliser son énergie pour ne pas devenir fou. C’est tout naturellement qu’ils avaient commencé tout les deux, ils faisaient a peu près tout ensembles depuis la première fois qu’ils c’étaient rencontrés. Il n’avait jamais eu de frère, et n’avait jamais vraiment rêver d’en avoir un, mais Samuel était celui qu’il n’aurait jamais espéré. Toujours collés ensembles, il était impossible d’en croiser un sans l’autre. Alec lui plaqua le visage au sol, indiquant qu’il venait de gagner la manche. La fin de la séance approchant, ils allèrent tout deux ce changer «Je dis juste que tu dis à ton père et a ta mère, que tu te pose des questions sur ta mère biologique, ils peuvent ne pas apprécier ça..» Alec ce sentit idiot, après tout Samuel avait raison, c’était peut être lui qui se montait une histoire ridicule dans la tête. Greg ne pouvait pas connaître sa mère biologique, c’était idiot. Ils allèrent prendre un coup à boire au bar de la ville, rejoignant quelques amis et Alec balaya rapidement son idée de son esprit, ce rendant compte qu’il était idiot d’imaginer des choses là ou il y’avait rien du tout à imaginer. Le temps passa sans qu’il ne mentionna sa mère biologique à nouveau, il avait comprit la première fois que c’était un sujet tabou et il ne souhaitait pas causer de la peine à ses parents. Avec les années ils trouvèrent tout les trois une routine familiale que tous appréciaient, ainsi qu’une complicité que l’on pourrait qualifié de normale, dans une famille normale. Alec était heureux, il n’y avait rien à ajouter, rien à changer. Pourtant ses questionnements sur sa mère biologique ne le quittèrent jamais.

Cette soirée était gigantesque. Quand Samuel était arrivé un peu plus tôt dans la soirée pour lui proposer de se rendre à cette soirée dont il avait entendu parlé, Alec ne semblait pas plus emballer que ça. Il devait encore bosser ses maths et il n’était pas du tout d’humeur à aller faire la fête, pourtant Sam semblait si déterminé qu’il ne pu lui refuser cela. Alors il l’a suivit, et cette soirée qui devait être quelques bières entre amis, était tout autre. Il devait y’avoir ici au moins tout le lycée présent dans cette immense maison dont il ne connaissait même pas le propriétaire «Mais qu’est ce qu’on fou là ?» demanda t-il à Sam, mais celui-ci ne lui répondit jamais, ils venaient d’arriver vers leur groupe d’amis du basket. Ils commencèrent avec des bières, et enchaînèrent bien d’autres verres tout au long de la soirée. Et lui qui ne voulait pas être là au départ, était a présent dans un tout autre état d’esprit, ce dernier ce trouvant d’ailleurs pas mal embrumé. L’alcool coulant à flot, a quoi cela servait-il de ce priver ? Alors qu’il s’en retournait vers la table regorgeant de liquides plus attrayants les uns que les autres, une jeune fille tenta d’attraper la bouteille qu’il avisait. Leurs doigts ce frôlèrent et en souriant il lui proposa de ce servir en première, il remarque son visage qui rayonnait, il remarqua un sourire qui lui plaisait et il la regarda ce servir avec une sorte d’étincelle dans les yeux. Rien qu’un coup dans le nez ne pouvait créer, lorsqu’elle eu finit elle lui fit un grand sourire et s’en retourna vers ses amies. Il attrapa la bouteille afin que personne d’autre ne la prenne et la regarda partir avant de ce servir lui même un verre. Qui était-elle ? Il n’en avait aucune idée. Cependant il ce souvint avoir croisé son visage plusieurs fois au lycée, sans jamais que celui-ci ne l’arrête. Et il ne comprenait pas comment, elle était magnifique et il sut immédiatement qu’il voulait la revoir. Il rejoignit finalement les gars continuant leur conversation, mais ne sortant pas de sa tête cette belle inconnue. Et c’est alors qu’il était impliqué dans une grande discussion a propos de stratégie de jeu qu’il la vit passer avec certaines de ses amies certainement, il prit congé de Stephen qui était en grande explication et resta sonné un instant en le voyant déjà s’éloigner. Il devait lui parler, il ne savait pas pourquoi mais il sentait qu’il devait faire sa connaissance. Alors il se dirigea vers elle, et avant qu’il ai pu prononcer un mot elle ce tourna vers lui comme si elle venait de sentir qu’il était là. Tout ce qu’il arriva a lui dire fut un «Euh salut …» Des plus ridicules. Mais apparemment il n’y avait pas plus efficace, car c’est ce soir là qu’il fit la rencontre de celle qui changerait sa vie pour les quatre prochaines années, Nora Shepperd. Elle venait de rendre sa vie tout à fait différente rien qu’en plantant son regard dans celui du jeune homme. Quand ils ont commencés à sortir ensemble quelques temps après ça, il ne s’attendait pas à ce que ça devienne aussi sérieux entre eux. Il ne voulait pas d’une relation sérieuse, ça lui faisait bien trop peur de s’attacher à quelqu’un, c’était prendre le risque de la perdre. Mais ce fut plus fort que lui, elle avait cette emprise sur lui dont elle ne devait même pas ce rendre compte elle même. Il lui était alors impossible d’imaginer qu’elle ne soit jamais entrée dans sa vie, car elle lui devenait indispensable de jours en jours. Et lui qui était un type qui riait bien de l’amour, c’était l’amour qui se riait de lui à présent. Il avait finit par s’éprendre d’elle, d’une façon qu’il ne semblait pas possible à ses yeux. Elle était devenue le centre de sa vie, il en oubliait tout les questionnements qui le tourmentait jusqu’alors, car il était avec elle et que rien ne comptait plus. Il était normal d’agir comme plusieurs de ses amis avait fait avant lui, comme un petit copain, il était agréable de la tenir contre lui quand elle avait froid, qu’elle glisse sa main dans la sienne quand elle avait peur au cinéma, s’endorme sur lui devant un film à la télé, agréable qu’elle lui lance un sourire alors qu’elle se trouvait au fond de la pièce et qu’ils étaient séparés par un nombre impressionnant de personnes. Il était amoureux, de cet amour que l’on appelle le premier. Et il s’imaginait aisément passer le reste de sa vie avec elle, il n’y voyait aucun soucis, vraiment tant qu’ils étaient tout les deux il savait qu’ils iraient bien. Il avait même finit par céder à ses trucs idiots de saint valentin, à ses niaiseries de chocolats et de fleurs, il ce fichait de ça avant, mais plus maintenant que Nora avait intégré sa vie.

Et puis il avait obtenu son diplôme haut la main, bien sûr ses parents n’avaient jamais douté du contraire. Après tout il avait toujours tout fait pour avoir de très bons résultats, il savait qu’il devait travailler plus que les autres pour réussir, pour avoir ce qu’il voulait avoir. Il avait toujours tout donné de lui même afin de les rendre fiers, car c’est eux qui avaient cru en lui les premiers, et qui lui avait donné sa chance dans un monde qui en offrait que très peu. Et c’est les larmes aux yeux qu’ils l’avaient regardé monté les marches affublé de cette horrible robe bleu, afin de recevoir des mains du proviseur, ce bout de papier qui prouvait à qui le voulait qu’il avait réussit, qu’il n’était pas moins bien que les autres. Il n’y avait rien de plus précieux que de voir le sourire qui habitat sa mère toute cette journée, de voir à quel point elle était heureuse que son fils ai réussit ce diplôme qui allait lui offrir un avenir, bien qu’elle n’en ai jamais douté, c’était un poids en moins pour elle. Comme la plupart des autres familles, ils se rendirent au restaurant afin de fêter cette bonne nouvelle, mais aussi de parler de ce qu’il avait décidé de faire plus tard. Quand il informât son père qu’il souhaitait continuer dans des études à l’université, des études d’ingénieure, cela fit sourire Greg qui au fond avait toujours souhaité qu’il en soit ainsi pour Alec. Ils avaient longuement discutés de comment allaient ce passer les choses, et après un dessert copieux Alec les avaient laissé pour rejoindre Nora ainsi que leurs amis au bar du coin. Lorsqu’il arriva tout le monde était déjà là, il avisa Samuel qui en le voyant arriver lui commanda rapidement un verre, tandis que lui même se dirigea vers la jolie brune  «Hello belle diplômée !» susurra t-il a son oreille, avant qu’elle ne se retourner vers lui et l’embrasse. «Attention, mon petit ami pourrait nous voir !» chuchota t-elle en souriant. Il l’attira contre lui avant de l’embrasser a nouveau. «Je prends le risque!» elle se mit alors à rire de ce rire qu’il aimait tout particulièrement, et tout deux rejoignirent la conversation qui avait lui. Samuel les rejoignit rapidement, et tous ensembles ils trinquèrent à cette nouvelle vie qui les attendaient. Quelques heures plus tard, ils décidèrent de quitter le bar «On se retrouve chez Kelly ?» demanda Samuel avant de les quitter, Nora répondit qu’ils se retrouveraient là bas quelques heures plus tard. Tout deux se dirigèrent jusqu’à la voiture du jeune homme, «Alors, que te réserve l’avenir Alec Griffith ?» lui demanda t-elle tandis qu’ils arrivaient à destination. Un sourire s’étira sur le visage d’Alec, elle faisait partit de sa vie depuis deux ans déjà, et il n’imaginait pas qu’ils en seraient là aujourd’hui. Il ouvrit la portière de son côté la laissant s’installer, comme le faisait les gars dans les films qu’elle aimait lui faire regarder. Et vint s’installer à sa place quelques secondes après, quand il eu mis les clefs dans le contact il la regarda alors «Je ne sais pas, je pensais à un petit appartement en ville, avec ma jolie petite amie …» Il lui fit un sourire plein de sous entendu, et eu le plaisir de voir la réaction de cette dernière s’écrire sur son visage. Alors qu’elle s’apprêtait à répondre, il sentit son téléphone sonner dans sa poche et si il sentit que ce n’était pas le moment, il sentit aussi que c’était important. Ils étaient arrivés tout les deux en trombe à l’hôpital, il c’était rué sur la secrétaire de l’accueil qui lui avait indiqué qu’il devait se rendre deux étages plus haut, il avisa alors son père au fond du couloir. « On roulaient, on s’est disputés et je ne l’ai pas vu, je te jure que je ne sais pas comment c’est arrivé …» commença Greg, Alec ne le laissa pas parler et le prit dans ses bras tandis que son père pleurait dans ses bras. Quelques minutes plus tard on lui indiqua ce que son père n’avait pas réussit à finir, ses parents avaient eu un accident de voiture, son père avait alors perdu le contrôle de la voiture pendant une demi-seconde de trop. Sa mère se trouvait toujours en soins intensifs. Si Greg garda le silence et alla s’installer en salle d’attente en fuillant le regard du jeune homme, ce dernier ce tourna vers Nora qui était embarquée la dedans elle aussi, elle le regarde arriver vers elle doucement, et tandis qu’il s’assied à ses côtés elle l’attire contre lui au moment ou il se rend compte qu’il pourrait perdre sa mère, et finit par pleurer dans ses bras …

Il était resté assis en lui tenant la main pendant des heures, des semaines, des mois entiers. Espérant que peut être cela changerait quelque chose, que peut être elle ouvrirait les yeux car elle sentait sa présence à ses côtés. Cela dura une année, une année entière pendant laquelle sa mère fut maintenue dans le coma. L’espoir ne le quittait pas, et ceci même si parfois il se disait qu’il fallait être lucide qu’elle ne reviendrait sûrement jamais. Il se levait allait en cours, et puis passer une bonne partie de sa soirée à l’hôpital. Son père ne fut pas reconnu comme coupable pour l’accident, mais cela n’enleva pourtant pas la culpabilité qui était en train de le détruire petit à petit. Il n’était pas seulement entrain de faire face à la perte de sa mère, mais aussi à celle de son père. Un jour où il rendait visite à ce dernier, il explosa, lui exposant ses quatre vérités. «Ecoute Papa, il vas falloir que tu te ressaisisse à un moment donné ! Ca fait un an que vous avez eu votre accident, et tu n’y est pour rien tu m’entends ? TU N’ES PAS COUPABLE ! Alors à un moment donné il faut faire quelque chose, elle n’est pas bien, elle a besoin de toi, je ne peux pas être le seul à avoir de l’espoir papa …» Il l’avait regardé les yeux emplis de larmes, surement conscient de la véracité des propos de son fils. Et avait laissé un duel de regards s’installer entre eux avant de lui faire remarquer quelque chose d’important « Papa ?» Alec le regarda un instant sans comprendre, avant de finalement voir ce qui l’avait autant marqué. C’était la première fois qu’il l’appelait ainsi. Il avait beau être leur fils depuis neuf ans déjà, jamais il n’avait appelé Greg et Sheila, Papa et Maman. Ce n’était pas qu’il ne les considérait pas comme tel, bien au contraire, c’était simplement qu’il n’avait jamais réussit à le dire. Et si cela avait été difficile au début pour ses parents de l’entendre les appeler par leurs prénoms, ils avaient fini par s’habituer et ne plus relever le fait qu’il n’utilisait pas ses mots qui étaient pourtant très importants pour eux. Son père ferma les yeux avant d’enfouir sa tête dans ses mains, et sembla assembler un courage certain avant de le regarder dans les yeux « Lorsque ta mère et moi avons eu cette accident nous nous disputions.» Alec savait parfaitement cela, et ne voyait pas ou il voulait en venir. « Nous nous disputions à propos de ta mère biologique.» Ses mots résonnèrent un instant dans sa tête, et quand il chercha le regard de son père afin de mieux comprendre ou il voulait en venir ce dernier fuya son regard. Il avait attendu ce moment toute sa vie, sans savoir que ce serait son père qui viendrait à lui en parler, et encore moins dans ses circonstances là. «Qu’est ce que tu …» il n’eu le temps de finir sa question que Greg le coupa « Sheila à toujours voulu que je te parle d’elle, mais moi à chaque fois je refusais. A quoi cela servirait si ce n’était à te faire souffrir plus encore ? J’avais décidé de ne jamais en parlé, mais elle ne semblait pas du même avis que moi.» Alec ne comprenait plus vraiment ce qui était en train de ce passer, était-il vraiment en train de  dire qu’il savait qui était sa mère ? «Quand ma sœur est tombée enceinte, j’ai fait la sourde oreille, je ne la croyais pas. Elle n’avait que seize ans, comment cela pouvait-il être possible ? Je vivais en Angleterre, je venais de rencontrer Sheila, on pensaient à notre avenir alors je n’ai prêté aucune attention à Sarah …» Le cœur du jeune homme s’emballa tout à coup. Sa sœur ? Sarah ? C’était impossible, ça ne pouvait pas être vrai. «Quelques mois plus tard elle m’a appelé, elle m’a dit qu’elle avait abandonné son bébé, qu’elle s’en voulait et qu’elle allait disparaître. Je ne l’ai pas tout de suite prise au sérieux, elle avait toujours vécut sa vie comme les mélodrames qu’elle lisait. Mais Sheila était inquiète, et quand on à cherché à rejoindre Sarah il nous fut impossible de la trouver. Alors on est revenus aux Etats-Unis et après avoir passé plus de deux ans à la chercher, il à fallut se rendre à une évidence que je ne voulais pas voir … » Elle était morte. Cette femme, la sœur de son père, Sarah, était morte. Il sentit des larmes perlé a ses yeux tandis que son père osait à peine le regarder. Il le vit frotter son front et reprendre sa respiration et relever la tête vers lui «Alors j’ai compris que tard qu’elle avait peut être vraiment eu un enfant. Et nous l’avons cherché partout pendant des années, jusqu’à ce que mon regard ce pose sur toi pour la première fois. C’était évident, tu avais le même regard vert que le sien, et tu lui ressemblai traits pour traits … » Alec ressentit alors le besoin de quitter cette pièce, de partir loin d’ici, et il ne laissa jamais Greg finir, car il savait lui même comment cela avait finit. Ce soir là, Samuel le ramena chez lui dans un très mauvais état.

Alec n’a plus adressé la parole à son père. Pas même lorsqu’ils ont enterré sa mère, il lui sembla impossible de lui pardonner un jour. Et sa vie prit un tout autre tournant. Il se dirigea plus vers l’alcool qu’autre chose, perdant les pédales, faisant parfois des rêves fous où il imaginait sa mère. Plusieurs fois il lui arrivait de croiser Greg mais il l’ignorait à chaque fois. Il se plongeait dans son boulot de pompiers bénévole, et dans ses études mais il n’était plus qu’une ombre de lui même. Vivant toujours avec Nora, elle était son pilier dans sa vie, celle qui faisait qu’il n’avait pas encore fait une réelle connerie. Il l’aimait c’était indéniable, il c’était imaginé toute une vie avec elle, plusieurs fois ils avaient parlé de leur futur ensembles, de maison, d’enfants même. Elle était celle qu’il aimerait surement toujours, comme le disaient naïvement la plupart des gens. Seulement plus les jours passaient, plus il sentait qu’il n’était pas l’homme qu’il lui fallait. Non seulement parce qu’il ne pouvait plus supporter la vie à Fort Bliss, mais aussi parce qu’il sentait qu’il n’était pas assez bien pour elle. Ils c’étaient déjà disputés par le passé, plusieurs fois, mais ses derniers temps c’était pire. Il rentrait ivre chez eux, et il rentrait seulement parce que Samuel le ramenait. Il avait trouvé en l’alcool un moyen d’oublier, et si il n’était pas toujours imbibé c’était en tout cas bien plus fréquent qu’avant. Cette ville avait sur lui un effet des plus néfaste, et cela n’était plus compatible avec Nora. Il ne voulait pas être celui qui la rendait malheureuse, et c’était pourtant ce qu’il faisait. Après une énième dispute ce soir là, il quitte l’appartement en claquant la porte et marche jusqu’au bar le plus proche. A peine entré il n’a pas le temps de dire ce qu’il souhaite qu’on lui répond déjà que cela arrive. Alors il commence à penser à sa vie, à celle de Nora, et à la vie en générale. Il sait ce qu’il ne va pas, il sait qu’il a besoin de quitter cette ville, de partir trouver des réponses que Greg n’a jamais réussit à avoir avant lui. Il sait ce qu’il doit faire, et il sait surtout qu’il aime Nora. C’est une évidence, personne ne pourra jamais le niais, il était fou d’elle. Seulement il savait qu’il allait la détruire, il savait qu’un jour sa viendrait, qu’un jour il allait la perdre et ce n’était pas ce qu’il voulait. Il avait déjà perdu sa mère, sans parler de Greg, il ne voulait pas perdre Nora du jour au lendemain. Alors quand il avala la dernière goutte de son verre il sût parfaitement ce qu’il devait faire. Il rentra chez eux, posa sa veste au porte manteau présent dans l’entrée, et se dirigea dans la chambre a couché. Il resta planté là, à la regarder dormir. Si calme, paisible, et si belle. Elle était la meilleure chose qui ne lui soit jamais arrivé, elle était sûrement la seule personne qu’il aimerait autant. Lorsqu’elle se réveilla plusieurs heures plus tard elle lui demanda ce qu’il faisait debout, lui demanda de venir la rejoindre, et c’est ce qu’il fit. Elle se réfugia dans ses bras en s’excusant et il la serra fort contre lui sachant que c’était surement la dernière fois qu’il le ferait. Ils se levèrent quelques minutes plus tard, et elle découvrit le petit déjeuner qu’il lui avait préparé, ce geste sembla la toucher, elle souriait de ce sourire qu’il aurait voulu toujours voir sur son visage, il n’aimait pas voir qu’il la rendait triste. Elle s’installa et c’est là qu’elle la vit. Cette trace présente depuis le début sur le t-shirt du jeune pompier. «Qu’est ce que c’est ?» Elle était restée calme, mais elle c’était tout de même levée. Lui n’avait pas bougé d’un pouce, il savait ce qu’il devait faire après tout. «Tu sais très bien ce que c’est.» Elle ravala un sourire nerveux, s’approcha de lui en ne le quittant pas des yeux. Il savait qu’il y’avait une chose qu’elle ne pardonnerait pas, c’état la tromperie. Il vit des larmes arrivées à ses yeux «Sort d’ici. Tu m’entends ? DEGAGE !» Il reçu une gifle en pleine figure avant de prendre la porte. Il prit alors la route vers Washington, se promettant qu’il ne reviendrait plus jamais à Fort Bliss.

[size=11] Il pensait que jamais ça ne se reproduirais, il pensait que jamais il ne pourrait un jour regarder une fille et se dire "merde je tombe amoureux". Si il avait quitté Nora et fait en sorte qu'elle le déteste pour le reste de ses jours, c'était parce qu'il avait besoin de trouver des réponses à son passé, parce qu'il avait besoin de savoir qu'il ne serait pas un fardeau et qu'il ne l'accablerait pas de sa mauvaise humeur constante. Qu'elle le veuille ou non, il avait fait ça pour elle et il était loin d'être aussi égoïste que certaines personnes pouvaient le penser. Si d'autres le croyait partit définitivement, qu'il n'en avait plus rien à faire d'elle c'était faux, Samuel lui donnait régulièrement de ses nouvelles et plus d'une fois il avait du résister à la tentation de se précipiter à leur ancien appartement, aller la voir tout lui expliquer lui dire qu'il était désolé et qu'il l'aimait, mais ce n'était ni bon pour elle, ni bon pour lui. Il avait poursuivit sa route, atteint un objectif qu'il ne ce connaissait même pas. Quand le FBI était entré en contact avec lui il avait d'abord cru à un énorme canulars avant de se rendre compte que c'était en réalité son destin qui lui faisait signe. Il avait vu là une chance de remonter la pente, une chance de peut être trouver des informations sur la personne qu'il était supposé être. Les années passèrent sans qu'il n'avance plus que cela dans ses recherches, désespérant presque il était à nouveau prêt à baisser les bras, après tout il avait tout laisser tomber pour finalement ne rien trouver. Et puis une rencontre avait changé sa vie, alors qu'il était de sortit pour décompresser avec son partenaire, ils avaient assister à un accident. Mais pas l'accident ou vous emboutissez le derrière de l'autre et puis plus rien, non, le genre d'accident qui faisait perdre des vies ... Ils n'avaient pas réfléchit bien longtemps et avait traversé la scène qui c'était déroulée peu de temps avant, Murphy avait directement appelé les urgences tandis qu'il c'était précipité vers le conducteur de la moto qui avait atterrit plusieurs mètres plus loin. Il avait fait les gestes de premiers secours qu'on lui avait apprit tentant coute que coute de sauver la vie de la jeune femme qui se trouvait là, car c'était bel et bien une femme qu'il tenait près de lui à présent en lui indiquant calmement «Restez calme mademoiselle, les secours vont arriver, et je vais rester avec vous» On ne lui avait pas dit alors, qu'il venait de rencontrer la personne qui ferait à nouveau battre son coeur. Athena avait rapidement fait partit de sa vie, il c'était attaché à elle, l'avait rencontré plusieurs fois à l'hôpital, restant auprès d'elle car inquiet à son sujet. Il ne l'avait pas lâché quand sa mémoire lui avait fait défaut, et avec le temps ils avaient finis par devenir amis. Une chose assez difficile pour lui qui n'accordait pas facilement sa confiance au vue de son amitié, et quand ils s'embrassèrent pour la première fois il fut craintif un moment. En effet, l'amour n'était pas au programme qu'il c'était fixé, et puis comment concilier une petite amie et son boulot ? Mais il s'en fichait. Elle le faisait rire, elle se blottissait contre lui, ensembles ils allaient faire des virées à moto. C'était le paradis qu'ils vivaient tout les deux, comme si ils avaient toujours étés destinés à ce connaître. La vie avait rendu les choses sérieuses entre eux, si bien, qu'il n'avait pas sentit nécessaire de parler de Nora. Il ne voulait pas qu'elle sache cette partie là de sa vie, après tout il pensait ne plus rien éprouver pour elle, l'amour qu'il avait à l'égard de la jolie mécanicienne lui faisait oublier tout le reste. C'était con de dire ça, mais elle était la personne qu'il lui fallait il en était certain et ceci malgré le fait qu'il ne croyait pas en ses conneries de manière générale. Et puis la vie lui avait donné une grande gifle. Alors qu'il avait fait en sorte d'être mis au courant si quoi que ce soit ressortait en rapport avec sa génitrice, ce fut le cas un samedi matin pluvieux. «Qu'est ce qu'il ce passe ?» Elle était là debout devant lui, elle portait une de ses chemises qui lui allait bien mieux à elle. Le matin était à peine en train de se lever tandis que le soleil se posait sur ses cheveux et son visage, elle était magnifique. Et il la contemplait depuis quelques minutes déjà. Cela faisait déjà quelques mois qu'ils sortaient ensembles, et tout portait à croire que c'était du sérieux. Du moins ça en était pour lui, du vraiment sérieux. Il n'arrivait pas à imaginer comment il ferait si elle n'était pas dans sa vie, il avait tout partagé avec elle, il lui avait tout dit sur ses parents et sur le mensonge qu'il lui avait raconté toute sa vie, sur l'adoption, sur la mort de sa mère. Il lui avait parlé de choses dont il n'avait parlé à personne, pas même à Nora car à l'époque bien trop en colère pour en parler. Il lui rendit le sourire qu'elle était en train de lui faire avant de s'exclamer «Tu est magnifique.» La réflexion la fit rire, elle se leva pour venir s'allonger à ses côtés tandis qu'il s'apprêtait déjà à la serrer dans ses bras. Il l'aimait, il lui avait dit peu de temps auparavant, et elle avait compris à quel point c'était important pour lui, à quel point elle était importante à ses yeux. Il lui avait exposé le fait qu'il était inquiet qu'un jour on puisse passer par elle pour l'atteindre, mais il l'aimait et ne pouvait ce passer d'elle. «Je voudrais partager ce moment chaque jours. Vient vivre avec moi ... La moitié de tes affaires sont déjà ici, et ce serait bien plus facile pour nous deux qu'on puisse passer plus de temps ensembles. Athena ?» Elle avait posé sa tête sur son torse et le regardait des étincelles dans les yeux. Et si à cette instant il la contemplait en pensant qu'il était l'homme le plus chanceux du monde de l'avoir de sa vie, il ne put s'empêcher de penser à Nora ... Elle était jusqu'à présent la seule personne avec qui il avait projeté un avenir, et le fait qu'il en fasse de même avec Athena lui faisait quand même quelque chose. «Tu me laisse ta place pour ma moto ?» chuchota t-elle à son oreille, le ramenant sur terre, a ses côtés. La réponse était évidente quand il approcha son visage du sien afin de l'embrasser.

L'invitation était apparue sur sa boîte mail avant même qu'il n'ai eu le temps d'y penser. Il savait que ça allait arriver un jour, il savait qu'à un moment donné il serait confronté à ça. C'était une tradition dans sa ville, les anciens élèves revenaient toujours au bercail le temps d'une soirée, histoire de se revoir, savoir comment le temps à passé, ce qu'ils sont devenus. Il n'avait aucunement l'intention de s'y rendre, il l'avait toujours dit, il ne retournerait pas là bas. Non seulement parce qu'il ne voulait en aucun cas rencontrer son père, mais aussi parce qu'il ne voulait pas croiser Nora. Le fait de ce se trouver face à elle le rendait anxieux au jour d'aujourd'hui. Il avait beau avoir raconté à son meilleur ami que c'était de l'histoire ancienne, il n'était pas vraiment certain de tenir le même discours si il se trouvait face à elle. Il ne voulait pas faire ça à Athena, après tout ils étaient ensembles depuis plus d'un an maintenant, et il ne lui avait toujours pas parler de la jolie brune qui hantait aujourd'hui encore ses pensées. «Alors comme ça tu ne vas pas aller à la soirée en l'honneur de ta promotion ?» lui avait-elle demandé un soir tandis qu'il préparait le dîner. Il c'était tourné vers elle sans comprendre. «Samuel à craché le morceau, il m'a demandé de te supplier de venir.» Le jeune agent avait soupiré face à cette initiative de son meilleur ami. Si ce dernier savait parfaitement pourquoi Alec ne voulait pas foutre les pieds là bas à nouveau, cela ne l'empêchait pas de tout mettre en oeuvre pour avoir ce qu'il voulait. Dans un sens il pouvait le comprendre, revivre l'âge d'or de cette période avait quelque chose d'excitant, mais c'était un peu trop tenter le diable aux yeux d'Alec. «J'ai vraiment pas envie d'y aller.» Il espérait secrètement que cette phrase ferait l'affaire, mais c'était sans compter sur la ténacité de la jeune femme. Elle c'était alors glissé jusqu'à lui. Avant qu'elle ne dise quoi que ce soit il se tourna à nouveau vers elle «Sincèrement, je sais que tu aimerais que je reparle à mon père, que je remette les pieds là bas. Mais c'est hors de question » Il la connaissait assez pour savoir qu'elle nourrissait en secret l'envie de rabibocher le père et le fils, mais lui n'en avait aucune envie. Il avait définitivement rayé son père de sa vie et cela ne serait jamais autrement. De plus, il ne pouvait pas se permettre de lui proposer de venir, car il y'avait de forte chances qu'elle découvre alors beaucoup trop de choses qu'il lui ai caché, et il maudissait Samuel à cet instant même. «Je ne veux pas te mettre la pression, mais je pense que tu risque de regretter si tu n'y vas pas ...» Il sait qu'elle à raison, revoir ses camarades lui ferait un bien fou, se rappeler de l'époque ou ils étaient tous un peu fous, l'époque ou rien d'autre n'était important que de s'éclater. «Et puis comme l'a dit Samuel, ça fait trop longtemps que vous n'avez pas eu un week end entre mecs !» avait-elle ajouté. Alors elle ne comptait pas venir avec lui ? Cette annonce pesa son poids dans la balance, si elle ne venait pas avec lui alors peut être pourrait-il s'y rendre ... Et puis non, il avait pris la décision de ne pas y aller. Vraiment pas. Les jours passèrent, le boulot ce succéda, et puis un jour il se rendit compte que la soirée était plus proche qu'il ne le croyait. Toujours partagé entre le fait d'y aller ou non, il avait continué sa journée. Jusqu'à ce que Samuel se présente en bas de chez lui, deux billets à la main. Ils se rendraient à Fort Bliss. Si au début ce fut bizarre pour lui de remettre les pieds dans cette ville, il reprit rapidement ses marques, comme si il n'était jamais partis. Il ne resta que le temps d'une soirée, il enfila un costume, et si il avait l'habitude d'en porter il ce sentit presque ridicule habiller comme ça et troqua son pantalon contre un de ses jean. Il était en train de réfléchir à rebrousser ses chemins quand Gabriela Torres l'interpela pour lui épingler son prénom, il était trop tard à présent. Il avait perdu Samuel pendant un moment lors de la soirée, mais avait finit par retrouver certaine personnes avec qui il avait commencé à parler sans s'arrêter. Il se rendit à l'évidence : il avait bien fait de venir. C'était réellement sympa de retrouver tout ses amis, parler avec eux comme si toute ses années n'avaient pas passées. C'était à se demander pourquoi il n'avait pas voulu venir au départ. Et puis il l'avait vu, elle était plus belle encore que dans ses souvenirs, et si il avait pensé pouvoir rester normal et stoïque face à elle, pensant naïvement que de l'eau avait a présent coulée sous les ponts, ce n'était en aucun cas ce qu'il ressentait à l'instant présent. Non, son coeur battait bien trop fort pour y être indifférent ...

Du sang, beaucoup de sang, partout. La voiture en était pleine, ses vêtements aussi, tout comme ses mains. Pourtant de sa main droite il tenait toujours son arme, comme si il n’allait pas la lâcher, et si beaucoup serait déjà dans les vapes avec une blessure comme ça, lui ne l’était pas. Bien au contraire, il était en train d’égueuler qui passait par là, à la radio de la voiture, dans son téléphone, sur ses co-équipiers. Il ne s’arrêtât pas jusqu’a ce qu’on l’amène à l’hôpital. Là bas on s’occupa d’extraire la balle qui c’était logée dans son épaule, et de toute évidence puisqu’anesthésié on n’entendit plus l’agent Griffith exprimer son mécontentement à qui voulait bien l’entendre – ou qui n’avait pas le choix. Cela faisait à présent deux ans qu’il faisait partit du FBI. Il n’avait jamais vraiment osé espérer avoir une chance dans ce domaine là, lorsqu’il avait repris ses études à Washington il ne c’était pas attendu à ce qu’on le contacte deux ans après. Ca c’était fait d’une façon naturelle, presque trop naturelle, il avait accepté et avait été envoyé en Virginie pendant un temps. Et puis il avait suivit son bonhomme de chemin pour en arriver là ou il était aujourd’hui. Quand il ouvrit les yeux, ses derniers tombèrent sur un visage qui était bien loin de lui être inconnu. «Alors la belle au bois dormant, pas trop dur le réveil ?» Elle le regardait avec un sourire en coin. Il se demandait comment elle avait atterrît ici, mais ne fut pourtant pas mécontent de la voir. Certes la blessure qu’il avait n’était que mineure mais c’était toujours sympa de se réveiller et de tomber sur des personnes que l’on appréciait «Si je ne te connaissais pas, je dirais que tu te délecte de ma douleur Paige.» Cette dernière lui fit un clin d’œil, cependant elle n’attendit pas qu’il lui propose quand elle se leva, et vint s’installer à côté de lui. «Ca va ?» demanda t-elle cette fois avec un peu plus d’inquiétude dans sa voix. Paige était une jeune femme impressionnante, et explosive. Il l’avait rencontré d’une façon improbable, puisqu’il l’avait vu pour la première fois dans une salle d’un interrogatoire aux bureaux. Elle était un atout nécessaire dans une enquête, et ils avaient besoin d’elle pour mettre y mettre fin. Il n’avait pas été facile de la convaincre, un génie comme le sien ne semblait pas apprécier le besoin de contrôle du FBI, et pourtant … Quelque chose c’était passé entre eux, si bien qu’elle en était venu à ne vouloir faire ‘affaire’ qu’avec lui. «Ca va, ne t’en fais pas.» Elle était à ses yeux comme une petite sœur, il sentait ce besoin constant de la protéger, et l’impression qu’elle était plus fragile que la plupart des humains. Pourtant, il savait que ce n’était pas le cas, mais il ne pouvait s’empêcher d’avoir ce comportement de grand frère à son égard. Tandis qu’elle souriait face à la réponse de ce dernier, le partenaire d’Alec fit intrusion dans la chambre. Celui-ci ne sembla pas plus surpris de voir Paige déjà présente ici. Et Alec ne lui laissa même pas le temps de dire quoi que ce soit, puisqu’il avait retrouvé toute la colère qu’il avait eu lorsqu’il avait prit une balle dans l’épaule. «C’était quoi ce bordel ?» Murphy jeta un regard sur Paige, mais voyant qu’Alec se fichait qu’elle entende cette conversation il répondit calmement. «Ecoute, on étaient en sous effectif ça arrive … » Le rire qui s’échappait à présent de la bouche du jeune homme n’avait rien de sympathique. «T’a pas vu la même scène que moi Murphy ? Il n’y a pas de sous effectif qui tienne, on étaient un nombre parfait. On est juste tombé dans un putain de piège !» Il c’était relevé et son épaule commençait à le piquer. Pourtant cela ne l’empêcha pas de voir le regard surpris de son partenaire. «Impossible …» Répondit-il. Alec fit signe à Paige de ce pousser du bord du lit, et glissa sur le côté afin que ses pieds touchent le sol. «Tu ne devrais pas te lever …» Mais au vu du regard noir du jeune homme, l’agent n’en dit pas plus.  Il attrapa sa veste dans laquelle il pris son portable avant de le jeter à Murphy qui le rattrapa au vol. «Fait passer ça, c’est la preuve qu’il y’a une taupe dans l’équipe.» Murphy acquise gravement, avant de prendre la sortie. Pendant un instant, Alec ignore le regard que Paige lui lance. Car elle à du comprendre que si une taupe se trouvait dans leur équipe, elle n’était plus en sécurité à présent. Fort Bliss c'était imposé comme une évidence à ses yeux, elle ne serait en sécurité que là bas puisque personne n'aurait l'idée d'aller l'y chercher. Il n'avait pas été facile de la convaincre, après tout il n'était pas prévu qu'il y reste, et Athena non plus mais c'était le mieux qu'il y'avait pour elle. Pour plus de sécurité, Athena resta à Washington et Alec partit avec celle qu'il considérait comme sa petite soeur pour une petite période à FB le temps qu'elle s'installe. C'était sans compter sur ce foutu dôme qui en l'espace de quelques secondes avait rendu la vie de Paige plus sûr, mais les avaient tout les deux éloignés de la femme du jeune homme.