histoire Je suis né en Irlande à Dublin, il y a un peu plus de 20 ans, le 17 novembre 1993 exactement. J'étais prévu pour les environs de Noël mais l'accouchement de ma mère à dû avancé et provoqué sinon je risquais de mourir. Je suis un peu un miraculé comme je suis né un mois avant la date prévue. J'ai failli mourir de froid, de ce fait, ma famille et surtout mes parents me sur-protège, je suis leur unique enfant. Je n'ai jamais manqué d'amour ni de quoi que ce soit. J'ai eu une enfance normal, comme pas mal d'enfants, mes parents m'ont inscrit à des cours de guitare, avec les années, je suis devenu doué, gravissant en même temps les classe petit à petit sans trop de difficulté.

Tout a basculé lors de mon entrée au collège, enfin tout, je pensais surtout que ça aller bousculer mes parents mais pas tant que ça. Vous savez les premières années de collège, c'est le début des amourettes d'adolescents, la crise d'ado et évidemment c'est à ce moment qu'on se demande ce qu'est vraiment la vie enfin personnellement, je me suis demandé ce qu'était la vie quand on était comme moi. Comme moi, c'est homosexuel, je n'ai pas eu besoin de me poser la question, c'était une évidence pour moi, les filles je les trouvais toutes pareilles. Toutes occupées à être plus belle que la voisine ou même que sa meilleure amie et puis j'ai compris qu'une adolescente à un objectif en tête entre 15 et 18 ans à savoir être la première du groupes d'amies à dire je suis plus vierge, c'est souvent un mensonge mais les filles ça ment tout le temps aussi, en bref, les filles c'est pas pour moi. J'aime les garçons et alors ? L'homosexualité ça existe depuis des siècles, ça fait une vingtaine d'années que ce sujet est tabou et là ça commence tout juste à devenir "normal". Mais est-ce que les hétéros se sont déjà posé cette question ? Les homosexuels sont anormaux pour les hétéros mais est-ce que les hétérosexuels sont anormaux pour les homosexuels. Non, les homosexuels ne sont pas hétérophobes alors par pitié, arrêtez de dire qu'ont est des erreurs de la nature et qu'ont n'a rien à faire sur terre. Je suis différent et je suis fier d'être différent. J'ai eu la chance d'avoir une famille compréhensive qui n'a pas changé de comportement suite à mon coming-out, mes parents ne m'ont pas foutu à la porte parce que j'étais différent, ils ont accepté ma différence et me soutienne entièrement.

Après avoir hésite entre la photographie et la musique, j'ai opté pour la photographie, après tout, petit déjà j'adorais faire des photos et c'est plus simple de vivre de la photographie, la musique restera une passion. Je suis donc entré dans un lycée de photographie et j'ai poursuivis mes études dans une fac de photographie. Je devais faire un stage dans un autre pays pour valider mon diplôme, j'ai choisis les États-Unis, j'aurais pû choisir New-York ou Los Angeles mais non, j'ai atterri en plein milieu du Texas à Fort Bliss, bon c'est un mois, je vais vite repartir d'ici seulement le destin allait en décider autrement.

C'est pas que les habitants sont hostiles aux étrangers mais ils se connaissent tous et puis j'ai fais une erreur, je la regrette pas, je regrette jamais rien mais c'est sans doute la plus belle connerie que j'ai faite de toute ma vie. Déjà j'avais un accent très présent bon ça encore ça pas mais dire à une fille qui me proposer un verre que j'étais homosexuel, qu'est-ce que je peux être con des fois. La "nouvelle" s'est dispersée comme une trainée, le soir, toute la fac était au courant et j'avais pas le choix d'assumer et de souffrir en silence. Oui, j'ai beau faire le mec qui s'en fout, les critiques et les brimades, c'est nouveau pour moi, j'étais pas préparé à un tel choc de culture, mon Irlande me semblait bien loin mais j'en avais pour un mois, j'allais tenir, j'avais pas le choix. Rapidement un étudiant m'est venu en aide, il s'appelait Dorian, il étudiait la musique et il était gentil avec moi, il me défendait contre les autres étudiants. Je me suis attaché à lui et j'ai pas compris pourquoi du jour au lendemain il s'est éloigné de moi. Il m'évitait, il ignorait mes appels et mes SMS, après tout, il ne restait que peu de temps avant de retrouver ma terre natale qui me manquait tant.

Je voyais la dernière semaine avec joie mais un jour un dôme s'est abattu sur la ville, il est indestructible, insonorisé et bloque toutes les ondes, celles des radios comme des téléphones portables. C'est là que j'ai compris que les problèmes commençaient vraiment. J'avais vécu 3 semaines ici et les moqueries perçaient toujours autant mon coeur comment je vais faire pour tenir plus longtemps ? Comment je vais faire sans pouvoir avoir des nouvelles de ma famille et comment je vais faire sans Dorian ? Il est sous le dôme mais il m'évite toujours autant.

J'ai plus qu'à espérer que Dorian revienne vers moi ou que le dôme disparaisse, je dirais bien les deux mais les miracles n'existent alors bon, je fais avec.

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