Je me retourne dans mon lit. Maxim est déjà endormi. Je lâche un soupir et commence à le secouer. « Max réveilles-toi! » Il marmonne, bouge et reste dans les bras de Morphée. « Je ne plaisante pas. Je ne veux pas que ma coloc’ te voit demain matin. » Il ouvre finalement les yeux et sa tête sur sa main, en appuie sur son coude. « Et alors ? Je vois pas le problème. » Je m’assis sur le lit et croise mes bras. « Je ne veux pas qu’elle le sache. Si elle te trouve au petit déjeuner, tu peux être sûr qu’à midi, tout Fort Bliss sera au courant. » Si cette idée me dérange, Maxim lui ne sourcille même pas. « Au mois, ça rendra les choses officiel entre nous. » Je sors du lit furieuse, même pas choqué d’être en petite tenue. Il m’a vu dans le plus simple appareil, je ne vais pas m’offusquer d’un débardeur et d’un shorty. « Je ne veux pas que ce soit officiel ! Je veux qu’on continue comme ça. On s’amuse, on prend du bon temps. Et tout ça sans se prendre la tête. » Maxim lève les mains en l’air, en signe de reddition. Je n’avais même pas remarqué qu’il s’était assis. « Ok, ok. On change rien et je vais rentrer chez moi. Je voudrais juste un petit baiser. » Calmée, je m’agenouille sur le lit et passe mes bras autour de son cou. Nos lèvres se rejoignent, réconciliés.

Je serre une tasse de café dans mes mains. Cela fait maintenant une semaine que je vis avec Madison. Et autant de temps que je ne vois pas Maxim. Je lui ai alors demandé de me rejoindre ici. Je ne sais toujours pas ce que je veux de notre relation. Je ne le vois même pas arriver et sursaute lorsqu’il dépose un baiser sur ma jouer en arrivant. Je vois dans ses yeux qu’il s’est inquiété pour moi. J’ai peut-être plus s’importance dans sa vie que je le croyais. « Salut … » « Salut. » Je prend finalement une inspiration avant de parler. Il faut bien que je me lance. « On pourra pas continuer comme avant, Max. C’est pas une coloc que j’ai à la maison, mais une ado. Une ado que je suis sensé élever. » Il attrape ma main et la caresse du bout des doigts. « Je sais, Pep’. » Je regarde nos mains jointes. Je ne sais vraiment pas ce que je veux. Mettre fin à cette histoire que je voulais sans lendemain ou … « Sois ma petite amie, Pepper. » Maxim a fait son choix lui. Et moi ? Je ne veux pas le perdre de toute évidence. Je me contente alors d’aller poser mes lèvres sur les siennes.

« Maax ! Je suis rentrée ! » J’étais partie quelques jours pour une affaire, laissant Maxim et Madie à la maison. J’entends du fracas à l’étage. J’enlève rapidement mes escarpins et commencent à grimper les marches, avant de me stopper net. Un soutien-gorge. Je viens de trouver un soutien-gorge dans les escaliers. J’accélère le pas. Je trouve Max dans notre chambre, en train d’enfiler son caleçon. Une femme cherche quelque chose. « C’est peut-être ça que vous cherchez ? » Je tends le soutien-gorge vers elle. Elle l’attrape et pars en courant. Je me tourne vers Maxim. J’aimerais éclater en sanglot, mais pour le moment c’est une colère froide qui monte en moi. « Pep’, je … » « Tais-toi. Prends tes affaires et casse-toi, je veux pas te voir. » « Calmes-toi, tu veux et écoutes-moi, ça fais des mois que ça va pas entre nous. Tu ne penses qu’à Madison et tu m’oublies. » « Tu n’as aucun droit de mettre ça sur le dos de ma nièce ! » « Pepper … » Je lui coupe de nouveau la parole. « Je vais faire un tour. Quand je reviens, j’espère bien que tu ne seras plus là ! »