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POLICY OF TRUTH + Austin.

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Julian Winters

Julian Winters

J'ai gagné la guerre des clans
+ Arrivé(e) le : 21/03/2014
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+ Double compte : Dylan Speirs (Jennifer Lawrence).
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MessageSujet: POLICY OF TRUTH + Austin. POLICY OF TRUTH + Austin. EmptyJeu 29 Mai - 15:16



Now you're standing there tongue tied
You'd be better learn your lesson well
Hide what you have to hide
And tell what you have to tell.

Depeche Mode @tumblr

« Heure du décès : vingt-heures trente-cinq. » Je déteste prononcer ces mots. Des mots qui semblent m'arracher la gorge à mesure que je les prononce. Ou plutôt, la brûler. Oui, comme une espèce de déflagration qui remonte le long de mes cordes vocales. Je retire mes gants, les jetant dans le bac, jetant un dernier regard sur l'homme qui fut mon patient. Un homme qui laissait derrière lui une femme et trois enfants. Admis pour de futiles symptômes, son état s'était dégradé d'heure en heure. Il n'était pas le premier cas, atteint de cette étrange maladie que nous ne parvenions à pas identifier, mais il était celui qui avait perdu la vie. Les choses n'avaient jusque-là pas prises cette ampleur. « Je m'occupe de la famille, » déclare alors Siobhan. Je lève les yeux vers elle, lui exprimant ma reconnaissance d'un simple regard. Il y a des choses que je déteste faire. Comme annoncer les mauvaises nouvelles, la mort d'un proche. Personne n'aime faire cela. Ceci fait parti du métier, mais il semble que la plupart essaient d'éviter cette tâche. Je l'aurais fait si Sio ne s'en chargeait pas. Je ne suis pas du genre à refiler les tâches ingrates à mes subalternes. Alors, je quitte la salle de réanimation, sachant que de la paperasse m'attend. Même avec ce fichu dôme au-dessus de nos têtes, j'ai toujours autant de travail administratif. Je suppose que c'est normal, en tant que chef des urgences. C'est l'une des choses que je hais le plus, dans ce travail. Assis à mon bureau, une tasse de café à la main, je lutte pour ne pas me laisser distraire par quelconque élément de cette pièce. Que dire de ce qui s'est passé ? A part la vérité, je ne vois pas ce que je peux faire d'autre. La municipalité veut étouffer cette affaire, cacher aux habitants de Fort Bliss ce qui se passe. Pour ne pas inquiéter, disent-ils. Je crois qu'il s'agit d'autre chose. Un homme est mort, aujourd'hui. Alors, les gens de cette ville ont le droit de savoir, non ? Ils ont le droit de connaître les menaces auxquelles ils sont exposés, et ainsi ils seront en mesure de se protéger contre.

Après avoir planché pendant plus d'une heure sur ce rapport, je quitte mon bureau. Ma garde est terminée, je suis censé rentrer chez moi. Pour y trouver quoi, au juste ? Au mieux, Rosalyn dormira déjà. Dans le pire des cas, elle ne m'adressera pas la parole, et je ne le ferai pas non plus. Belle soirée en perspective. « Est-ce que ça va ? » Je n'avais ni vu, ni entendu Siobhan arriver dans la salle de repos. Rangeant ma blouse dans mon casier, je m'apprête à partir. Marcher, pourquoi pas aller boire un verre ? L'idée de m’enivrer me paraît séduisante. Ce sera toujours mieux que de retrouver un appartement mort, vide. « Comment ça s'est passé avec la famille ? » J'esquive la question, ne souhaitant pas parler de moi. Il n'y a plus de moi, je ne compte plus tellement en tant que personne. Mes patients passent avant le reste. C'est le seul moyen de ne pas penser au constat de ma vie. J'ai sacrifié ma vie familiale pour ma vie professionnelle, et celle-ci est un échec. « La femme était ... digne. Incroyablement digne. » Je hoche la tête. C'est parfois le cas. C'est toujours frappant, de voir la retenue que certains peuvent afficher en public. « Est-ce que tu trouves tout ça normal, toi ? » Pas besoin de préciser, elle m'a comprise. Elle sait que je parle de cette épidémie, le fait que l'on nous ait demandé le silence à ce sujet. Je ne pense pas qu'elle approuve. Pas Siobhan. Pas cette femme intègre que je connais depuis maintenant un paquet d'années. « Je sais ... Fais attention, Julian. » Une mise en garde. Tout ceci pourrait se retourner contre moi, après tout. « Bonne nuit, Sio. » Je quitte alors l'hôpital, déambulant dans les rues de Fort Bliss. Tout ceci est dingue, tout ceci semble complètement dingue. Je n'ai pas envie de rentrer chez moi, je n'ai plus jamais l'envie de rentrer à la maison. Maison : mot qui m'est devenu complètement étranger. Alors, je pousse la porte du Spur, l'un des quelques bars encore ouverts de la ville. Ce n'est que le début de la soirée, après tout. Je m'installe au bar. « Un whisky, double. Sans glace. » Le barmaid me regard, les lèvres pincés. « Nous ne servons que des simples, Monsieur. » Je soupire. « Alors, mettez m'en deux. »

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