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#101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian.

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Julian Winters

Julian Winters

J'ai gagné la guerre des clans
+ Arrivé(e) le : 21/03/2014
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MessageSujet: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptyLun 31 Mar - 18:07



I don’t dream, not as such
I don’t even think about you that much
Unless I start to think at all
All those frozen days and your frozen ways
They melt away your face like snow.

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Le jour commence à se lever, sous le dôme. Les rayons du soleil filtrent à travers la fenêtre dans la chambre d'enfant. Je reste assis, dans le coin face à la fenêtre. Cela fait peut-être deux heures que je suis réveillé. Je n'arrive pas à dormir. Par conséquent, je me suis levé, et je me suis réfugié ici. La nurserie est intacte. Rien n'a bougé. Le vieux berceau des Graysons, la commode, les peluches ... Dans cette pièce, le temps s'est arrêté. Ce n'est probablement pas une bonne idée de laisser cette chambre intacte. Peut-être, que d'une certaine manière, ceci m'empêche d'avancer. Et, en même temps, je me vois difficilement tout démonter et jeter. Ce serait faire une croix sur le passé, et oublier. Et, je ne veux pas oublier. De toute manière, je ne peux pas. Je ne peux pas nier que mon fils ou ma fille a existé. Alors, je reste assis dans le coin de cette chambre, les genoux ramenés contre mon menton, et j'attends. Dans ma tête, je parviens à visualiser ce berceau en mouvement, et même y entendre des gazouillis. Et dans mon esprit, j'arrive même à me voir aller jusqu'à ce berceau, et prendre mon enfant dans mes bras. Et puis, Rosalyn nous rejoint, le bébé et moi. Dans cette vision, je suis heureux. Nous sommes heureux. Je ferais n'importe quoi pour changer le cours des choses, et permettre à ce genre de scène d'avoir lieu. Seulement, les choses ne se sont pas passées comme prévues. Tous nos beaux projets se sont effondrés en quelques secondes. Et depuis, je n'arrive même pas à faire face à ma propre femme. Je n'arrive pas à la regarder en face, j'ai le sentiment d'être devenu un étranger pour elle et inversement. Et, c'est de plus en plus souvent que je me réfugie dans cette pièce. Ici, le temps a cessé de s'écouler, demeurant à jamais bloqué dans cette époque où nous étions euphoriques, heureux. L'endroit est à la fois étouffant et apaisant. Il y règne une forme de calme comme je n'en trouve pas ailleurs dans cet appartement. Aucun de nous ne rentre dans cette pièce avec l'autre. J'imagine que Rosalyn y va aussi. Nous n'en parlons pas, mais nous savons. En dehors de banalités, nous ne nous adressons quasiment pas un mot. Mais, je sais ce qui se passe. Ce qu'il y a, c'est que je ne peux rien faire contre cela. Je ne suis qu'un spectateur, être passif face à ce qui se passe.

Finalement, je me redresse, jetant un dernier coup d’œil autour de moi. Rosalyn va se lever, je n'ai pas envie qu'elle me trouve ici. Bien sûr, elle sait que je viens dans cette chambre, mais pas au milieu de la nuit. J'essaie de me dire que si j'avais l'air moins affecté par la perte de notre enfant, elle irait peut-être mieux. Car, je sais qu'elle ne va pas bien. Chacun de ses regards semblent me le rappeler. J'ai l'impression de me voir dans un miroir. Je marche jusqu'à la cuisine, tel un automate. Au fond, ma vie semble rodée comme une machine, depuis quelques temps. Je me lève, je prépare le petit-déjeuner, je me douche, je lis si je ne vais pas tout de suite bosser, je vais éventuellement faire quelques courses en ville. Et, si je sors, je saisis n'importe quel prétexte pour rentrer le plus tard possible. C'est certainement une manière très lâche de ne pas avoir à affronter le regard de ma femme. Mais, je ne cherche pas à changer cela. Je ne suis pas prêt. Et je doute que je ne le sois un jour. Je mets en route la cafetière, soupirant à la vue de la vitesse à laquelle coule le liquide. Tous les jours, j'espère me réveiller de ce cauchemar, mais ça n'arrive jamais. Car, tout cela est bien réel. La journée a à peine commencée, que j'ai déjà envie de me claquer la tête contre un mur. Cette réalité est invivable. Et, j'ai bien peur que cela ne dure encore longtemps, jusqu'à que quelque chose de plus gros nous tombe dessus. Je n'arrive pas à imaginer quoi, mais on dit qu'il y a toujours pire. Et, je n'ai pas spécialement envie d'expérimenter le pire. Notre réalité est tellement morne, oppressante, désespérée. Je ne sais pas comment je vais faire au long terme. J'ignore tout de comment nous allons faire au long terme. Je ne sais même pas si nous ferons quelque chose au long terme, ou si nous allons attendre, jusqu'à que nous implosions. J'imagine que c'est ce qui nous pend au nez. Finalement, j'entends les pas feutrés de Rosalyn. Je n'ai même pas la force de me retourner et de la regarder en face. Je continue de regarder le café couler, alors que je sens sa présence dans la pièce. Je ne me sens pas aller de l'avant, et faire comme s'il ne s'était rien passé. Je ne peux pas. Personne ne peut. Les autres, autour de nous, finiront par oublier, mais nous, nous ne pourrons jamais.

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Rosalyn Winters

Rosalyn Winters

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptyLun 31 Mar - 18:46




You'll be lucky once, when the fall listen to send around. When the sun comes, dry tears from my eyes. So you come around as the weather starts to change, and you settle in. And the best has yet been made ~ james vincent mcmorrow.

La jeune femme ne dort pas. Cela fait bien trop longtemps qu'elle n'a plus dormit, incapable de fermer les yeux sans revivre ce cauchemars qui avait tout anéanti. Elle ce souvenait encore de l'arrivée du dôme, et de la façon dont elle c'était dit que c'était une catastrophe, mais rien n'était comparable à ce qui lui était arrivé. La veille au soir elle c'était comme toujours allongé dans le lit qu'elle partageait avec Julian, et lui avait tourné le dos calant une partie de la couette sous son oreille et tentant de trouver le sommeil sans jamais y arriver. Elle avait besoin de réconfort, elle avait besoin de lui mais en même temps elle avait du mal a supporter ses étreintes. Au début elle l'avait laissé faire pensant qu'ainsi ils s'aidaient mutuellement et une fois qu'elle était revenue de l'hôpital elle n'avait plus été capable de supporter quoi que ce soit. Elle était devenue l'ombre d'elle même, marchant ou ses pas pouvaient la guider ne mangeant que quand cela était vraiment nécessaire, en réalité il lui était difficile d'accepter qu'elle était vivante et que son enfant ne l'était pas. Cette pensée l'habitait tout le temps, le matin, le reste de la journée et la nuit était le moment ou elle y pensait le plus, elle n'arrêtait pas de ce demander qu'est-ce qu'elle aurait pu faire pour que ça n'arrive pas ? Elle repassait en boucle les journées qui avait précédé le drame, la nuit et rien ne lui venait à l'esprit. On lui avait dit que le placenta c'était perforé qu'elle n'y pouvait rien, et pourtant à ses yeux elle en était responsable. Elle sentit Julian bouger et ce lever, lui aussi avait du mal à dormir et elle aurait aimé être capable de l'aider, pourtant elle ne le pouvait pas, elle n'avait pas la force de le faire. Si elle avait passé beaucoup de temps a pleurer elle tentait de ne pas le faire devant lui, et c'était déjà un grand effort. Elle imagina la pièce ou il allait, elle aurait aimé être capable de le rejoindre mais elle ne le pouvait pas, elle c'était imaginé tant de fois ce lever la nuit pour aller chercher leur enfant qui avait du mal à dormir, ou bien ses premières douleurs à cause des dents tandis qu'il viendrait la rejoindre pour prendre le relais ... Elle ne pouvait décemment pas le rejoindre, car elle ne saurait pas quoi lui dire. Elle savait qu'il avait souffert, qu'il souffrait, mais lui n'avait pas cette sensation de vide à l'intérieur, cette sensation d'être responsable. Elle ce tourna finalement pour ce trouver sur le dos, passa sa main vers l'endroit encore tiède ou se trouvait son mari quelques minutes plus tôt et inspira tentant de trouver un sommeil qui ne viendrait pas.

Quand elle voit le jour ce lever elle décide d'en faire de même, elle sait qu'elle ne sera pas d'une grande utilité aujourd'hui comme les semaines précédentes mais elle ce lève quand même. Elle passe devant le miroir en pied que ses parents lui avait offert pour leur un an de mariage et aperçu sa silhouette, elle ne pouvait plus supporter de revoir son corps fin. Elle avait de toute évidence quelques restes de la grossesse de par le poids qu'elle avait prit, mais on ne voyait plus qu'elle avait été enceinte, on ne voyait plus qu'elle avait été maman. Elle ne s'attarde pas bien longtemps sur son visage, elle ne le fait plus. Elle qui avait toujours eu l'habitude d'être si coquette ne pouvait ce préoccuper de savoir si elle était présentable ou non, elle ne était incapable. Elle entendit du bruit dans la cuisine indiquant que Julian aussi été levé, et en passant dans le couloir elle ne peux s'empêcher de s'arrêter deux secondes devant la porte de la chambre d'enfant laissant ses doigts caresser le bois blanc. Elle soupire à nouveau avant d'avancer doucement jusque dans la cuisine, ou Julian est en train de préparer du café. Il n'y pas si longtemps de cela elle avait l'habitude d'arriver par derrière lui et de le serrer contre elle, alors il ce retournait pour l'embrassait et la prendre dans ses bras avant tout. Ils avaient toujours été très tactiles et ne l'étaient plus du tout, ce qui parfois lui manquait atrocement. Seulement elle était incapable de savoir ce qu'elle voulait, elle ne savait pas si elle souhaitait qu'il soit là à ses côtés, ou non. Elle avança jusqu'aux tiroirs en hauteur et tenta d'attraper un verre qu'elle fit tomber, plus par maladresse qu'autre chose et tandis que les débris de verre étaient en train de ce disperser dans la pièce elle resta immobile un instant le bras toujours en l'air. Elle sentit des larmes monter, c'était idiot de pleurer pour un verre mais elle venait encore de casser quelque chose, elle n'était bonne qu'à ça ... Elle mordit sa lèvre pour s'empêcher de pleurer, referma le tiroir et croisa alors le regard de son mari. Elle resta immobile un instant avant de finalement laisser ses larmes coulées. Elle passa une main sur ses yeux tentant de limiter les débats mais elle le savait, c'était trop tard. Je suis désolée ! lâcha t-elle entre deux sanglots. Elle faisait tout à l'envers, elle ne faisait rien de bien, et si elle s'excusait pour le verre alors qu'elle savait que ce n'était rien de grave, elle s'excusait pour bien des choses comme le fait d'avoir tuer leur bébé. Car si elle ne pouvait ce le pardonner elle imaginait qu'il aurait lui aussi du mal à la pardonner ...

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptyMer 2 Avr - 15:56



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Le silence qui règne dans cette pièce est dérangeant. J'aimerai dire quelque chose pour le briser, faire retomber cette atmosphère lourde, mais pour dire quoi ? « Je suis désolé de ne pas avoir été présent lorsque tu as perdu notre bébé » ? A quoi bon ? Cela ne changerait rien. Je suis sûre qu'elle me déteste pour ne pas avoir été là. Tous pourront dire que je ne pouvais rien y faire, y compris elle, je sais que j'aurais dû être ici ce jour-là. Moi, je sais que c'est ma faute, dans cette histoire. Et, Rosalyn ne peut que m'en vouloir. Je n'aurais pas dû aller bosser. Et, je me retrouve là, dans cette cuisine, à attendre que l'un de nous daigne adresser la parole à l'autre. Car, établir le contact est devenu impossible. Nous vivons ensemble, nous dormons ensemble, mais pas plus. Tout le reste semble avoir foutu le camp ce jour-là. Puis, je reconnus le bruit d'un verre qui éclatait au sol. Jusqu'alors distrait, je n'avais pas vu Rosalyn s'avancer jusqu'aux rangements, et tenter d'attraper ce verre. La seule chose qui a attiré mon attention, c'est le bruit de brisure. Alors, je me tourne vers elle. Toujours le bras en l'air, regardant ce verre éclaté au sol. Puis, son visage qui semble trembler, pour finalement voir les larmes éclater, malgré la résistance qu'elle y opposait. « Je suis désolée ! » Je la regarde quelques instants, incapable de bouger ou de dire quoi que ce soit, puis baisse les yeux sur ce verre. Ce n'est qu'un verre. Mais, ce dont elle parle dépasse largement ce verre. « Ce n'est pas grave. » Mais, les sanglots ne cessent pas. Tout ceci, ce n'est que l'accumulation de tout ce qui nous arrive, ce stupide verre qui se brise en mille morceaux, c'est notre vie, notre bonheur qui a volé en éclats, notre enfant qui ne verra jamais le jour ... Elle n'a pas bougé d'un pouce. Je ne suis pas tellement sûr de ce que je fais, mais je m'avance vers elle, la prenant mollement par le bras, pour la faire s'assoir face à la table.

« Ce n'est qu'un verre, je ... je nettoierai après. » Je la regarde, assise, abaissé à sa hauteur, essayant de distinguer ma femme derrière ses larmes, son visage fatigué. L'ombre d'elle-même. Ceci vaut pour moi aussi. J'aimerai pouvoir crier, lui demander d'arrêter d'être aussi distante avec moi, d'arrêter de pleurer, mais je ne peux pas. Nous ne savons même plus nous battre l'un face à l'autre. C'est dire combien les choses vont mal. J'ignore si nous nous en sortirons. Je ne sais pas si je dois essayer de me rapprocher d'elle, ou de la repousser. Je n'ai pas envie de son réconfort. Mon bébé est mort, je n'ai pas le droit au réconfort, je n'ai pas le droit de me sentir mieux, soulagé, de respirer de nouveau. C'est de ma faute. Pas celle de Rosalyn, pas celle du destin ou je ne sais quoi, la mienne. Je n'étais pas là, voilà ce qui est arrivé. « C'est ... c'est de ma faute. Le verre, tout ... » Pas seulement parce que c'est moi qui ai rangé la vaisselle la veille, et qui ait mis les verres trop au fond dans le placard. Lorsque j'ai su ce qui s'était passé, il était trop tard. Le bébé était déjà mort, tandis que j'étais avec un autre patient. Certes, c'est égoïste, mais si je pouvais revenir en arrière, je me serais fait porté pâle ce jour-là, et je serais resté avec ma femme. Et, j'aurais pu empêcher que cela ne se produise. Elle n'aurait pas été seule et terrifiée. « C'est moi qui suis désolé. » Elle ne devrait pas se mettre dans cet état là à cause de moi. Je suis le coupable. C'est à moi de vivre dans la tristesse et la culpabilité jusqu'à la fin de mes jours. Pas elle.

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Rosalyn Winters

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptySam 5 Avr - 16:31




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Comment peux t-on ce préparer à ça ? La perte d'un enfant, personne ne vous dit que ça pourrait arriver. On regarde son ventre grandir, on guette les moindres coups et puis plus rien, tout s'effondre. La bulle que vous vous étiez créé, ce monde magique dans lequel vous viviez devient votre enfer, le pire de vos cauchemars. La vie n'a plus de gout, elle est fade et tout semble inutile, après tout à quoi bon ? Votre enfant est mort, il n'est plus là et plus jamais vous ne le retrouverez. Des âmes bienveillantes avaient pensé logique de lui dire "ne t'en fais pas, ça ira mieux, vous pouvez toujours en avoir d'autres" elle n'en voulait pas d'autre, elle voulait celui là, elle voulait cet enfant. Elle avait imaginé sa vie avec tout les jours, elle lui avait parlé, raconté des histoires, son enfant faisait déjà partit de sa vie alors comment pouvait-on lui dire que ça irait mieux, qu'il y'en aurait d'autre? Peut être ne s'en rendaient-ils pas compte, mais ils lui faisaient du mal en lui disant cela. On lui donnait des coups, et le problème c'est qu'elle n'avait plus la force d'en recevoir. Elle c'était demandé pourquoi elle même ne devrait pas partir, après tout si son bébé n'était plus elle le savait c'était sa faute. L'arrivée de ce dôme l'avait plus stressé qu'elle ne le pensait, elle n'aurait pas du aller marcher ce matin là, elle n'aurait pas du aller prendre sa douche, elle aurait du rester allongée et ce reposer à la place. Elle était irresponsable, elle était idiote, elle était une meurtrière.

Elle est incapable de bouger, le bruit du verre ce brisant ce répète dans sa tête comme un écho. Elle aimait ce verre, vraiment et elle l'avait cassé, elle avait tué ce verre. Encore une fois, alors quoi si elle bougeait elle allait encore briser quelque chose ? Elle le voit, Julian, au travers de ses larmes qui ne veulent pas s'arrêter de couler. Il reste immobile un instant lui aussi, a t-il peur qu'elle le casse aussi ? Et puis un contact, sa main attrape le bras de la jeune femme la pressant un peu pour qu'elle change de place, elle le suit sans réfléchir et sent quelques morceaux de verre érafler ses pieds sans même y prêter attention, plus rien ne lui fait mal ou du moins le chagrin est un sentiment bien grand capable de surpasser la douleur. « Ce n'est qu'un verre, je ... je nettoierai après. » et pour la première fois depuis longtemps elle sent son regard sur elle, parce qu'avant si il la regardait elle ne le sentait pas, elle y était imperméable. Pourtant maintenant son regard la transperce de toute part, et cela semble bizarre car elle ce rend compte qu'il la regarde vraiment cette fois-ci. Seulement il ne comprend pas, ce n'est pas qu'un verre c'est tout, tout. Il ne ressemble pas à l'homme dont elle est tombé amoureuse, la douleur, le travail et la fatigue ont fait leur dommages sur lui comme ils l'ont fait sur elle. Elle accroche a son tour son regard avec une certaine difficulté, parce qu'elle à peur d'y lire la haine qu'il à a son égard. Il ne la touche plus, il ne lui parle plus et si elle ne le fait pas non plus elle s'imagine que c'est parce qu'il la tient pour responsable. Elle est brisée, et lui aussi. « C'est ... c'est de ma faute. Le verre, tout ... » elle penche la tête. Qu'est-ce qu'il raconte ? Elle ne comprend pas ce qu'il veux dire, ou du moins le comprends sans vraiment l'assimiler. Elle le regarde toujours tandis qu'il reprend la parole, avec cette voix brisée qu'elle ne lui connaissait pas avant « C'est moi qui suis désolé. » et puis elle comprend c'est évident. Elle comprend qu'il ce croit responsable, elle comprend que ce n'est pas à elle qu'il en veux mais à lui. Alors elle sent dans son corps une force qu'elle ne ce connaît plus et serre la main de Julian, peut être plus fort qu'elle ne l'aurait voulu en tentant d'accrocher son regard qu'il a lâché « Non! » elle sursaute elle vient de ce faire peur elle même, sa voix ne lui a pas fait faux bond comme elle le fait d'habitude elle entend pour la première fois depuis quelques temps sa vraie voix. Il la regarde alors et en prenant une faible inspiration elle finit par ce reprendre « C'est moi, ma faute. » de sa main libre elle touche son ventre avec émotion et baisse son regard vers lui. « Pas la tienne Julian. » Car ce n'est pas sa faute, si au début elle lui en à voulut de ne pas être là quand c'était arrivé, elle avait finit par comprendre que cela n'aurait rien changé.

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Julian Winters

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptySam 5 Avr - 20:09



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J'ai la sensation d'être dans le noir le plus complet, métaphoriquement parlant. J'ai le sentiment que contrairement à ce que l'on prétend, il n'y a pas de lumière bienveillante au bout du chemin. Seulement ... du noir. Aucune clarté, aucun signe rassurant, rien qui ne donne foi en l'avenir. Nous traversons des jours bien sombres. Plus rien n'a de saveur, sinon les larmes, dont le quota à verser est bien dépassé depuis longtemps. Et, dans une certaine mesure, je n'ai pas envie d'être sauvé. Je sais que je suis mon pire ennemi. Parce que je ne veux pas remonter du fond du trou, parce que je ne pense pas le mériter. De l'auto-flagellation, en quelque sorte. Je ne crois pas au pardon, à la réconciliation et toutes ces valeurs chrétiennes que l'on m'a inculpé, enfant. Je ne veux pas oublier. Aller de l'avant, c'est renoncer à ce qui s'est passé. Je voudrais que la douleur soit moins vive, et en même temps, elle me permet de me rappeler ce qui s'est passé. Le seul problème, c'est qu'en étant ainsi, je ne peux rien faire pour soulager la peine de Rosalyn. Il faudrait que j'aille mieux pour l'aider, j'en suis incapable. Et puis, il faudrait vouloir aller mieux. Et, je ne pense pas y avoir droit. Puis, je sens une pression vive s'exercer sur ma main. « Non ! » Surpris, je baisse les yeux, voyant la main de ma femme, serrant la mienne, comme elle ne l'avait plus fait depuis longtemps. Pour la première fois, j'ai l'impression de voir quelqu'un d'autre que celle qui ne fait que survivre depuis la mort du bébé. Je prends une faible inspiration, ne sachant pas quoi dire. J'ai peur d'entendre le propre son de ma voix, que les mots ne soient pas les bons. Comme j'ai peur que Rosalyn n'aille jamais mieux. « Rosalyn ... » Je réfléchis à ce que je pourrais lui dire, mais je ne trouve rien. Les choses sont telles qu'elles sont, il n'y a rien que je ne puisse faire. Je suis une loque, l'ombre de ce que j'étais. Je suis incapable d'aligner trois mots. Elle aussi, cherche ses mots. Et, j'ai beau scruter ses grandes prunelles, je ne vois pas ce que je peux lui dire. Rien ne ramènera notre enfant.

« C'est moi, ma faute. » Je secoue la tête. Rosalyn se trompe. Je ne veux pas entendre ces mots sortir de sa bouche. Les accepter serait me voiler la face. Ne pas assumer ce qui s'est passé. « Ne dis pas ça. » Je ne cris pas, mon ton est calme, trop calme. J'aimerai, crier, hurler, protester à haute voix. Au lieu de cela, je vois ma femme poser sa main sur son ventre, ce ventre qui a abrité la vie, qui est désormais vide. Et alors, je me prends réellement conscience que les choses sont plus intenses pour elle que pour moi. Elle a porté cet enfant. Elle a porté la vie en elle, et aujourd'hui elle n'est plus. « Pas la tienne Julian. » Une nouvelle fois, je secoue la tête, ne pouvant détacher mes yeux de son regard, différent de celui que je vois continuellement depuis des semaines. La sensation que les choses n'iront jamais mieux ne me quitte pas, mais je voudrais qu'au moins, elles s'arrangent pour Rosalyn. Qu'elle ne cesse de penser que c'est de sa faute. Car, elle ne croit pas responsable de ce qui s'est passé. « Bien sûr que si, je suis responsable. J'aurais dû être là. » J'aimais trop mon travail, au point de ne pas être là pour ma femme et mon enfant à naître. A ne jamais poser une journée de congé, à me jeter corps et âme dans mon métier. « Ne dis plus jamais que c'est de ta faute, tu m'entends ? Tu n'as pas le droit de dire ça. Ce n'est pas de TA faute. C'est de la mienne, tu n'aurais pas dû être seule ici ce jour-là, j'aurais dû être là ! » S'il y a une personne contre qui je suis en colère, c'est moi-même. Rosalyn ne me déteste pas, mais moi, je m'en veux. Et, les gens autour de moi ont beau me répéter que je n'aurais rien pu faire, le regard vide de ma femme me rappelle, lui, que je n'étais pas présent ce jour-là, qu'elle était seule, terrifiée, et dépassée par la situation. Au fond, je sais que je n'aurais rien pu faire. Mais, je n'y étais pas. Et, c'est bien cela le problème. Je suis arrivé trop tard pour tenter quoi que ce soit. Alors, ma seconde main vient se poser sur celle de Rosalyn, tandis que mes yeux ne décrochent pas de son regard bleuté. « J'aurais dû être là ... » Je balbutie, répétant cette phrase de nouveau. C'est tout ce que j'ai à l'esprit.

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Rosalyn Winters

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptyDim 6 Avr - 19:33




You'll be lucky once, when the fall listen to send around. When the sun comes, dry tears from my eyes. So you come around as the weather starts to change, and you settle in. And the best has yet been made ~ james vincent mcmorrow.

Il paraît que l'on est frappé par l'amour, on est élevés dans ses conditions là tout nous conditionne à croire que l'amour nous tombe dessus et qu'on est devant le fait accomplit. Rosalyn n'avait jamais pensé que tout cela pouvait être vrai, en même temps en courant les concours et autres elle ne c'était jamais vraiment amouraché de qui que ce soit, comme toute adolescentes elle avait eu des coups de coeur mais ce n'était rien de plus. Rencontrer Julian lui avait fait comprendre bien des choses, la première fois il avait fait battre son coeur plus vite que de raison. Elle avait posé son regard sur lui et n'avait pas compris ce qui c'était passé, et puis elle avait finalement comprit qu'elle était tombé sous son charme. C'était un scénario totalement idiot, la patiente qui tombe sous le charme de son docteur, c'était cliché et cela l'avait fait rire plus qu'il ne le fallait. Pourtant par un miracle inattendu il avait ressentit la même attraction à son égard, et jamais elle n'oublierais leur premier rencard. Elle avait été si timide et stressé ce qui était bien loin d'être la définition propre de Rosalyn, mais elle avait été charmé par cet homme qui la regardait avec des étoiles plein les yeux. Elle était tombé amoureuse, éperdument amoureuse incapable de ce rappeler comment avait été sa vie avant lui, car elle ne voulait plus imaginer une vie sans lui. Le mariage elle n'avait pas pensé que ça pouvait l'intéresser avant que ce ne soit lui qui la demande en mariage, qu'elle ne marche jusqu'à lui, qu'elle danse dans ses bras pour leur première danse en tant que couple marié. Avec lui le monde semblait merveilleux et plein de possibilités, et elle croyait à un monde magique et merveilleux. Elle vivait dans un nuage ou rien ne pouvait l'atteindre, il travaillait beaucoup mais elle aussi alors quand ils se retrouvaient, ils n'appartenaient qu'à l'autre. Et puis de toute évidence la vie ne voulait pas les laisser trop heureux longtemps, pendant un temps elle semblait les avoir oubliés avant de finalement ce rappeler qu'il valait mieux les faire souffrir un peu, qu'ils ne devaient pas ce prélasser dans ce bonheur inhabituel. Alors elle avait décidé de leur prendre leur enfant. Un jour elle sentait bouger son petit amour dans son ventre, le lendemain c'était le calme total. Elle avait pleuré des nuits entière, elle avait tellement souffert qu'elle voulait que tout s'arrête. Seulement malgré la peine et la douleur, elle s'en était sentie incapable.

C'était de sa faute, elle le savait parfaitement. On avait beau lui dire que non, elle ne pouvait pas être moins sûr du contraire. Elle était la fautive, après tout c'était elle qui portait leur enfant, qui d'autre pouvait être capable ? Pourtant, Julian ne semblait pas être du même avis qu'elle « Ne dis pas ça. » Il parle si calmement, elle n'arrive pas à comprendre pourquoi il dit ça. Elle le sait, il doit la détester parce que c'est ce qu'il doit faire, c'est la logique des choses. Elle le répète c'est de sa faute à elle, et à personne d'autre. Seulement il secoue la tête, il ne semble pas d'accord avec elle « Bien sûr que si, je suis responsable. J'aurais dû être là. » Elle avait voulu qu'il soit là, elle revoyait le regard de sa soeur dans l'ambulance, anxieuse et qui voulait dire bien des choses. Il aurait du être là, quand on lui avait dit que leur enfant n'était plus là, quand on l'avait opérer. Elle ferme les yeux tentant de ravaler ses larmes en repensant à ce qu'elle avait vécut « Ne dis plus jamais que c'est de ta faute, tu m'entends ? Tu n'as pas le droit de dire ça. Ce n'est pas de TA faute. C'est de la mienne, tu n'aurais pas dû être seule ici ce jour-là, j'aurais dû être là ! » Elle ce souvenait de l'avoir demandé, avoir demandé ou il était et le regard confus des médecins dans la salle lui indiquant qu'ils l'avait fait appelé. Elle avait eu besoin de lui, et elle avait été seule. Sa soeur avait voulu être là et l'accompagner, mais elle avait refusé incapable de lui faire subir ça, elle avait besoin de son mari et il n'avait pas été là. Elle sent la main de son mari contre la sienne, une pression, un contact dont elle avait eu besoin. « J'aurais dû être là ... » il la regarde, et elle ne lâche pas son regard. Il aurait du être là, oui il aurait dû. Elle comprenait pourquoi jusqu'à présent elle ne voulait pas être dans ses bras, si elle s'en voulait elle savait qu'elle lui en voulait aussi. Elle ce détestait, et elle était en colère contre lui. Pourtant le voir ainsi lui brisait le coeur, elle ne pouvait pas supporter de ce dire que cette souffrance qu'elle pouvait lire sur son visage venait d'elle, que c'était elle qui l'avait causé. « Pourquoi ? » elle chuchote, sa voix tremble à présent. Elle ne lui a rien demandé, elle n'en a pas été capable mais aujourd'hui elle le sait, elle à besoin d'en parler avec lui. Elle retire sa main de celle du médecin, elle essuie ses larmes avant de finalement reprendre une inspiration bien difficile « Pourquoi tu n'étais pas là Julian ? On avait besoin de toi ... » Il n'aurait pas pu empêcher quoi que ce soit, c'était elle qui avait tué leur enfant et jusqu'à présent elle pensait qu'il n'avait pas été là parce qu'il savait que c'était de sa faute. Pourtant les choses prenaient aujourd'hui une toute autre tournure, elle comprenait avec difficulté. « J'avais besoin de toi ! » cette fois sa voix ne tremble plus. Elle ose finalement poser sa main contre la joue de l'homme qui partage sa vie depuis si longtemps maintenant, pourtant elle ne l'a plus touché depuis bien longtemps. Ce contact lui paraît à la fois étrange et familier, elle chuchote à nouveau cette fois, comme l'implorant « J'ai besoin de toi. » Car si elle sait que tout est brisé, et que peut être jamais ils n'arriveront à surmonter cela, elle à besoin de lui plus qu'elle ne veux le croire ou l'imaginer.

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Julian Winters

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptyMer 9 Avr - 18:22



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« Pourquoi ? » Ces mots ne sont qu'un murmure pourtant, ils ne cessent de raisonner dans ma tête. Je n'arrive même pas à trouver une réponse valable. Il n'y a rien à dire. Je ne sais pas quoi répondre. J'ai l'impression de ne pas être acteur, mais au contraire spectateur, d'être incapable d'agir, ne faire qu'observer. Au lieu de dire quelque chose, d'agir, je regarde Rosalyn retirer sa main de la mienne, séchant ses larmes. Je me sens stupide. Je ne sais même pas quoi dire à ma propre femme. S'il y a bien une personne à qui je devrais être capable de parler de cette fausse couche, c'est elle. Je sais qu'il faut en parler, qu'intérioriser les choses n'est pas bon. Mais c'est douloureux. Je ressens un manque. En permanence. Y penser ne fait que renforcer cette douleur. En parler paraît insoutenable. Pourtant, il faut qu'on en parle. Si on veut se donner une chance, si on veut essayer de surmonter cela, il va falloir en parler. Je ne suis pas sûr d'être prêt à tenir cette conversation. Je ne le serai probablement jamais. « Pourquoi tu n'étais pas là Julian ? On avait besoin de toi ... » Je le sais, je le sais pertinemment, et c'est pour cela que je me déteste. Ce jour-là, j'aurais dû être présent. Même si je n'aurais rien pu faire, comme on ne cesse de me le répéter, au moins, j'aurais été là. Ma femme et mon enfant n'auraient pas été seuls. Et c'est de ma faute. Ma faute si je passe du temps avec mes patients, mes internes, à ne pas regarder mon bipper immédiatement. A n'en faire qu'à ma tête, et ne pas être là quand on avait besoin de moi. J'étais inquiet, en permanence, pour ma femme et mon enfant. Et, même si je savais que cela pouvait arriver, je n'ai pas songé qu'on me bippait parce que Rosalyn et le bébé avaient des problèmes. « J'avais besoin de toi ! » Ma lèvre tremble. J'essaie de parler, de dire ce que je pense, d'extérioriser. Tout ce que je parviens à dire est : « Vous aviez besoin de moi ... » Ceci ne sert à rien, sinon de répéter. Mais, ce sont les seuls mots qui me traversent l'esprit.

Je sens la main de Rosalyn venir se poser sur ma joue. Le contact est à la fois agréable, familier, et dérangeant. J'ai l'impression qu'on me brûle, qu'on m'écorche vif. Je voudrais qu'il en soit autrement, que ce geste si habituel ne produise pas ce genre de ressenti chez moi. Mais, nous avons perdu un enfant. Le monde s'est effondré, s'est dérobé sous nos pieds. J'ai du mal à regarder la personne aimée en face. Je voudrais pouvoir faire un pas en avant, face au regard implorant de Rosalyn. « J'ai besoin de toi. » Le coup est fatal. J'ai l'impression de perdre prise, de m'effondrer au sol. Pourtant, je reste parfaitement immobile, ne laissant paraître que peu d'émotion sur mon visage. Cependant, il en est tout autrement à l'intérieur de moi, et elle le sait. « Je ... je voudrais pouvoir te dire que tout va bien se passer maintenant, mais ... » Je peine à dire ce que je pense. J'aimerais vraiment pouvoir dire que tout ira bien, que nous finirons par aller mieux, mais la vérité, c'est que j'en doute. Nous sommes au bord du gouffre. Je ne sais pas si cette situation va pouvoir persister longtemps. Nous n'allons pas pouvoir vivre comme deux étrangers ad vitam eternam. Il faudra que les choses s'arrangent entre nous, que nous y mettions de la bonne volonté, ou alors suivre des voies différentes, dans le cas où nous n'arrivons à rien. « J'ignore si les choses iront mieux un jour. On dit que le temps guérit toutes les blessures, mais plus il passe, plus ça me paraît impossible ... » Mes paroles ne sont qu'un murmure. Rosalyn est la seule personne qui peut m'aider à émerger. Mais, elle est aussi la personne qui peut m'enterrer, purement et simplement. Et vice-versa. « Je veux croire en nous ... Mais je ne sais même pas si je suis capable de t'aider. Je sais que tu as mal, mais ... j'ai mal aussi. C'est insoutenable, et je ne pense pas t'aider ainsi. Mais, j'aimerais y croire, qu'on peut y arriver. J'aimerais. »

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Rosalyn Winters

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptySam 19 Avr - 15:34




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[justify] Que faire ? Que faire quand on ce sent vide, quand on ce sent incapable de remonter la pente. Tout les gens de la ville ce demandent comment avancer avec ce dôme au dessus d'eux, tandis que Rosalyn ce demande comment réussir à vivre. Comment est-elle supposée continuer sa vie quand plus rien ne l'aide à tenir debout, quand elle ne ce sent plus capable d'affronter quoi que ce soit ou qui que ce soit. Beaucoup lui disent qu'elle finira par aller mieux, mais si ce n'était pas le cas ? Car elle le sent au fond d'elle, elle n'arrivera jamais à aller mieux, tout simplement parce qu'elle en est incapable ou parce qu'elle n'en à pas envie. Dans sa tête aller mieux c'est oublié ce qui c'est passé, et il est hors de question qu'elle oublie que son enfant n'est plus là, que jamais elle ne pourra le tenir dans les bras. Quand ils ont découvert qu'elle avait fait une fausse couche ils ont du lui faire une césarienne comme elle avait prévu de faire à terme. Car elle était enceinte de six mois, et son enfant était déjà bien formée, endormie elle n'avait pas pu le voir et ne savait pas si elle en aurait été capable ... Elle ne pourra jamais sans remettre elle le sait, pas tant qu'a chaque fois qu'elle ferme les yeux elle revit le moment ou on lui apprend que son bébé est mort et qu'on doit le lui enlever. Il paraît qu'il y'a des choses qui ne s'expliquent pas en médecin, et si avant elle pouvait le concevoir aujourd'hui cela lui semble bien trop difficile à accepter, comme si il s'agissait là de la réponse facile qu'ils donnaient quand ils ne savaient pas comment avouer la vérité à la famille, car au fond d'elle elle ce sentait responsable, elle ce sentait meurtrière de son propre enfant. « Vous aviez besoin de moi ... » Elle le regarde cette homme qui l'a fait rire, qui l'a fait aimé, qui lui a donné la choix d'expérimenter le fait d'être enceinte, qui lui a offert une perspective de famille merveilleuse. Cet homme qui n'était pas là, qui n'avait pas eu a apprendre de plein fouet ce qui était en train de ce passer, qui n'avait pas eu à subir la même opération que si elle avait accouché d'un enfant vivant. Sa lèvre tremble, et il n'est pas dans un meilleur état que le sien. Mais égoïstement elle n'a pensé qu'à elle, bien sûr elle était consciente qu'il souffrait lui aussi mais cela n'importait pas, elle ne pensait qu'à sa souffrance jusqu'à ce matin. Il était là face à elle tout aussi démuni qu'elle, tout aussi mal en point et elle ne pouvait pas faire autrement de constater qu'il devait être le reflet d'elle même. Elle a besoin de lui pour s'accrocher la vie, sinon il n'y a plus rien qui pourrait la faire tenir debout. Certain trouverait cela effroyable de savoir qu'elle pense ça, qu'elle est seule contre la vie, mais personne ne peux savoir ce qu'elle ressent a par peut être l'homme qu'elle a toujours aimé. « Je ... je voudrais pouvoir te dire que tout va bien se passer maintenant, mais ... » Mais il en était incapable comme elle ne pouvait pas le croire. Elle ne pouvait croire que tout irait bien, et c'était ce qui la confortait dans le fait qu'il devait mieux savoir ce qu'elle ressentait tout comme elle devait ressentir la même chose que lui. Ils étaient deux malgré tout a avoir perdu leur enfant, cet être qu'ils aimaient déjà plus que de raison. Lorsqu'ils ce sont mariés ils ont promis de s'aimer pour le meilleur comme pour le pire, mais cette situation dépasse ce qu'elle pensait de pire. La mort et la maladie sont à elles aussi deux choses complètement différente de ce qu'ils ont vécu, car plus d'une fois elle c'est demandé si elle n'allait pas elle même dire adieu à la vie, à quoi bon puisqu'elle n'y avait plus gout ? « J'ignore si les choses iront mieux un jour. On dit que le temps guérit toutes les blessures, mais plus il passe, plus ça me paraît impossible ...» Elle inspire avec difficulté parce que ce qu'il dit lui fait mal, parce qu'il dit lui fait du bien. Tout est contradiction ses derniers temps, mais ses paroles confirment une chose : ils voient la vie de la même façon aujourd'hui. Le temps ne guérit pas toute les blessures en tout cas pas les leurs, et elle n'est pas certaine qu'elles guériront un jour. Et dans un sens si guérir signifie oublier, elle ne veux pas de cette guérison hypothétique. Seulement seront-ils capables tout les deux de survivre à cela ? De survivre à cet perte, ce trou béant dans leurs coeurs ... « Je veux croire en nous ... Mais je ne sais même pas si je suis capable de t'aider. Je sais que tu as mal, mais ... j'ai mal aussi. C'est insoutenable, et je ne pense pas t'aider ainsi. Mais, j'aimerais y croire, qu'on peut y arriver. J'aimerais. » Depuis des jours on lui sert des paroles toute faîtes, des mots qui ce veulent consolant mais qu'elle interprète comme méchant, des choses qu'elle ne peux plus entendre ni supporter et pourtant dans la bouche de Julian les choses sont différentes. Elle retire la main qu'elle avait déposé sur la joue de son marie et resserre ses doigts dans son autre main, frôlant alors on alliance toujours présente au même endroit depuis ses dernières années. « Je ... Je ne suis pas certaine que j'irais mieux, je ...» sa voix tremble, elle était le genre de femme que l'on considérait comme forte, qui prenait la parole à la barre et qui pouvait faire changer d'avis tout un jury parce qu'elle avait cette force de conviction, mais aussi parfois parce qu'elle leur faisait peur. Elle avait l'habitude d'être cette femme, seulement aujourd'hui cette femme avait disparue. Elle passa a nouveau ses mains sur son visage, enveloppant ce dernier afin de retenir un nouveau sanglot. « Je ne crois pas qu'on y arrivera Julian, je n'en ai pas la force.» Elle ne veux pas affronter son regard. Elle ne veux pas le perdre, car au fond elle sait que le perdre l'achèverait complètement, parce qu'elle a besoin de lui dans sa vie, parce qu'il est tout ce qui lui reste. Mais ce qu'il à dit n'en reste pas moins faux, ils ont besoin tout les deux de ce porter et de s'aider, seulement ils en semblent incapable l'un et l'autre, ils n'ont pas assez de force pour venir en aide à l'autre. Elle dégage ses mains de son visage, et replonge ses yeux verts dans ceux de son Julian, penchant la tête sur le côté elle la bouche doucement de gauche à droite « Je ne t'en veux plus.» Et c'était vrai elle ne lui en voulait plus, ou du moins elle voulait croire qu'elle ne lui en voulait plus de ne pas avoir été là ce jour là, de ne pas s'être tenu à ses côtés. Elle n'avait plus supporter qu'il la touche pendant un certain temps, aujourd'hui elle avait fait le premier pas mais à son tour il ne semblait plus le supporter. Il ce sentait coupable et elle aussi, seulement ils ne pouvaient être deux, alors si ce n'était pas eux qui était-ce ?

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptyMar 22 Avr - 15:32



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« Je ... Je ne suis pas certaine que j'irais mieux, je ... » J'ai l'impression d'entendre mes pensées à voix haute. Au fond, ce n'est pas étonnant, Rosalyn est la personne la mieux placée pour savoir ce que je ressens. Elle aussi, a perdu son enfant. Notre enfant. Pourtant, entendre ces mots me donne l'impression de perdre pied. De m'enfoncer dans le sol, le carrelage alors assimilable à des sables mouvants. Ou alors, comme une chute, depuis un très haut point, comme une falaise. L'idée que nous pourrions ne pas nous en sortir est présente dans ma tête depuis des semaines, mais l'entendre de la bouche de ma femme est différent. Au fond de moi-même, j'espérais qu'elle aurait une solution. D'ordinaire, nous trouvons toujours une solution à tous nos problèmes. Aujourd'hui, c'est différent. Je voudrais qu'il en soit autrement. Alors, je me laisse tomber la tête entre les mains. Je ne sais pas quoi faire. Je suis dans une impasse. Et, pour la première fois de ma vie, je n'ai véritablement aucune idée pour me sortir de là. Ou plutôt, pour nous sortir de là. Car, nous sommes deux. Je ne suis pas seul dans cette histoire. Ceci rend les choses bien plus fatales, car nous sommes deux à avoir mal, deux à ne plus croire en l'avenir. Mais, j'ignore si l'un de nous pourra aider l'autre à remonter la pente. Ceci semble tellement compliqué, tellement impossible. « Je ne crois pas qu'on y arrivera Julian, je n'en ai pas la force. » Alors, je croise son regard. Ce regard qui m'a toujours redonné le sourire, dans lequel j'ai trouvé le soutien dont j'avais besoin, la force, la vitalité. Aujourd'hui, ce regard est éteint, vide. Je n'y vois plus rien sinon que du chagrin. Et, j'ai envie de hurler. De la faire réagir, de voir autre chose que du vide dans ses yeux. De retrouver au moins un soupçon de la femme que j'ai épousé. Quitte à ce qu'elle me déteste, qu'elle me haïsse. Mais, je ne bouge pas. Je reste immobile, silencieux, l'entendant me dire qu'on n'y arrivera pas. Que peut-être, ça ne vaut pas la peine qu'on se batte. Qu'on n'arrivera pas à sauver notre couple, comme on n'a pas pu sauvé notre enfant. Et je reste là, ne sachant si je dois regarder Rosalyn, le plafond ou le carrelage.

« Je ne t'en veux plus. » Je me redresse, vivement, pour ne pas dire brusquement. Je crois que c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, cette fois. « Alors, c'est comme ça que ça va se passer ?! » Je me rends alors compte que non seulement, j'ai élevé la voix, mais je fais les cent pas dans la cuisine. Je dois être en train de faire une grosse boulette. Mais, je suis trop énervé par cette remarque, cette ultime phrase, qui m'a atteint au plus profond. Celle qui m'a enfin fait réagir. « Tu me pardonnes, et on en arrête là ?! Sérieusement ?! » J'aurais aimé qu'elle me dise qu'on allait se battre, qu'on tenterait d'arranger la situation, malgré la tristesse qui nous accable. J'ai besoin d'entendre sa voix rassurante, celle qui me dit que les choses se passeront bien, que malgré les difficultés, nous y arriverons. Car, je ne suis pas prêt à tirer une croix sur notre mariage. Mais, je sais que je ne me battrais pas pour notre couple si à l'évidence, Rosalyn n'était pas prête à le faire. Ceci ne rimerait à rien. Autant abandonner tout de suite. « On fait quoi alors ? On partage les affaires, et chacun reprend sa vie telle qu'elle était il y a trois ans ? » Je regrette d'avoir à en venir là. Mais, cette discussion n'est qu'un aperçu de la situation, qui se dégrade au fil des semaines, des jours, des heures. Les chances de sortir la tête de l'eau sont presque nulles, même avec toute notre bonne volonté. Mais, elles ne sont pas inexistantes. Je suis prêt à faire tout mon possible si Rosalyn l'est aussi. Mais, sans elle, je ne suis rien. Je suis incapable de faire quoi que ce soit pour notre couple sans sa volonté. « J'ai besoin de savoir. Si ça en vaut la peine ou non. » Ma voix est plus faible, désormais. J'ai besoin de savoir, et en même temps, je redoute cette réponse. Je sais que d'une manière ou d'une autre, je finirais par me sentir anéanti. Mais, nous ne pouvons pas rester dans cette impasse. Il nous faut prendre une décision. « S'il le faut, je partirais. » Mes yeux sont plongés dans les siens, et même si la distance qui nous sépare n'est que de deux mètres, j'ai l'impression d'être à l'autre bout du monde.

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Rosalyn Winters

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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptySam 10 Mai - 22:05




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Alors qu'en était-il ? Qu'allaient-ils devenir ? Elle n'avait pas été la seule à ce poser cette question, Malia l'avait sous entendu plus d'une fois en venant la voir afin de s'assurer qu'elle allait bien. Et si pour elle il semblait logique et peut être normal que Rosalyn prenne ses distances et passe à autre chose, la jeune femme en pensait tout autrement. Car elle n'arrivait pas a imaginer un monde dans lequel elle pourrait vivre sans lui, elle ne ce sentait pas capable d'affronter la réalité plus longtemps encore si ce n'était pas pour son mari, cet homme qui l'avait fait vivre par bien des manières. On dit que l'amour peux tout guérir, seulement cette fois-ci elle n'en est pas si certaine et si avant elle avait toujours cru sans failles ni limites qu'ils étaient invincible, cette fois elle n'en était plus certaine. Elle c'était perdue en route et ne savait pas comment faire pour relever la tête, remonter la pente. Et elle ne l'aidait pas non plus, elle ne l'aidait pas en restant cette ombre d'elle même qu'elle avait été depuis. Elle aurait voulu être le genre de personne qui affronte ce drame avec force et courage, mais elle avait été tout le contraire, cela l'avait anéantie et elle avait longtemps pensé qu'elle était seule pourtant il fallait ce rendre à l'évidence elle ne l'était pas. Car si l'un et l'autre continuaient d'agir comme deux parfaits étrangers, ils avaient besoin d'être ensemble malgré tout. Pourtant même en ce disant cela elle ne sait pas ce que ça va donner, elle ne sait pas si ce serait bénéfique pour lui de la voir comme ça continuellement, elle ne sait pas si elle redeviendra elle même un jour, peut être n'arrivera t-elle jamais à faire son deuil elle n'en sait rien. Et si elle ne lui reproche plus rien, elle sait cependant que si elle veux ce battre il devra ce battre avec elle, et elle n'est pas certaine d'avoir le courage de lui demander.

« Alors, c'est comme ça que ça va se passer ?! » elle est encore un peu sonnée de la vitesse à laquelle il vient de ce lever. Le ton calme qu'ils tentaient de garder n'est plus de mise, et il commence à marcher en rond dans la cuisine, énervé sans qu'elle n'arrive à vraiment comprendre pourquoi. Elle le regarde un peu désarmé, elle doit avoir le visage ravagé par la fatigue et les larmes, qui pouvait vouloir rester avec une femme comme ça ? « Tu me pardonnes, et on en arrête là ?! Sérieusement ?! » Un instant elle est surprise, vu la façon dont ils s'éloignent et ce détruisent mutuellement elle s'attendait à ce qu'il lui dise qu'elle avait raison. Qu'ils avaient besoin de ce séparer pour aller mieux, elle pensait que de la voir chaque jour renforçait chez lui cette culpabilité plus que palpable. Dans sa tête les choses ce passaient ainsi, elle le libérait d'un poids et d'un fardeau qui étaient en train de l'étouffer, elle lui disait que c'était mieux comme ça et tandis qu'il reprenait sa vie elle ce serait enfoncée dans la sienne, au plus profond du désespoir. Pourtant il ne semble pas réagir de cette manière, du tout. « On fait quoi alors ? On partage les affaires, et chacun reprend sa vie telle qu'elle était il y a trois ans ? » Dit comme ça les choses semblent différente, elle inspire douloureusement. Non elle ne veux pas ça, c'est évident qu'elle ne veux pas ça mais elle pensait si férocement que c'était ce qu'il voulait, ce dont il avait besoin qu'elle ne c'était pas imaginé une seule seconde qu'il réagisse ainsi, qu'il tourne cela de cette façon. Elle ne pouvait pas s'imaginer sans lui, elle ne pouvait imaginer la vie qu'elle avait trois ans auparavant si bien était-elle dépourvue de la douleur qui l'accablait aujourd'hui, elle ne voulait pas avoir une vie dans laquelle il n'était pas. Sa voix semble avoir réveillé un peu plus la jeune femme elle reste silencieuse cherchant comment formuler ses mots, comment trouver une solution à cette situation qui les étranglent. Les mots lui manque, et le problème vient de là, cela fait trop longtemps qu'ils ne parlent pas. « J'ai besoin de savoir. Si ça en vaut la peine ou non. » Est-ce que ça valait le coup ? Elle même ne le savait pas, elle ne savait plus rien. Son monde c'était écroulé lentement, douloureusement, et elle qui savait ce qu'elle voulait et avait toujours réussit à l'obtenir ne savait plus ou donner de la tête aujourd'hui. Elle pince ses lèvres tentant de ce ramener à la réalité. « S'il le faut, je partirais. » Ses mots sont bien pire que si elle avait reçu un coup, il la regarda dans les yeux et elle est incapable de ce dérober. A cet instant précis elle ne comprends plus ce qui ce passe, sa vie lui a échappé des mains, tout est devenu compliqué et chamboulé, tout était à présent différent.

Alors elle finit par ce lever. Son corps lui tire de partout, et comme à chaque fois elle ne peux s'empêcher d'imaginer que quelque semaines auparavant ce corps lui faisait mal parce qu'elle attendait leur enfant. Finalement debout elle reste à nouveau immobile un instant avant de finalement soupirer et passer une main dans ses cheveux. Ses cheveux autrefois fort et brillants étaient aujourd'hui des plus ternes. Pourtant elle tente de trouver des forces, elle tente de ressembler à la femme qu'elle était, la femme dont il était tombé amoureux « Ce n'est pas ce que je veux Julian.» Elle allait être franche, elle n'allait pas retenir ses mots pour ne pas faire de mal car elle en faisait déjà bien assez. Les choses étaient brisées à ce stade mais le voir agir ainsi la laissait croire qu'il y'avait toujours un peu d'espoir. Elle avance un peu, de quelques pas seulement. « On est plus pareils, on s'évitent, on ne se parle plus, on ne se touche plus.» Sa main est a présent dans son cou, ce cou qu'il a plusieurs fois couvert de baiser, qui c'est si souvent posé sur son torse « J'ai l'impression que chaque regards que tu pose sur moi te brise un peu plus, et ce n'est pas ce que je veux.» Elle ne le quitte pas des yeux, tente de ne pas trembler, tente de ce retrouver. Elle lève les bras autour d'elle en montrant ce qui les entoure, cette profonde tristesse dans laquelle l'un et l'autre s'enfonce. « Tout ça est en train de te détruire, de nous détruire. » Et c'était en partie sa faute elle le savait, elle n'avait pas fait d'efforts pour arranger les choses, elle c'était laissé choir dans son malheur sans ce rendre compte de l'ampleur et de la profondeur que cela pouvait bien prendre. Elle avant encore un peu plus cette fois, si bien qu'ils ne sont plus si loin mais pourtant pas si proches. « Je t'aime Julian.» chuchote t-elle finalement en baissant les yeux, pas parce qu'elle à honte de le dire parce qu'elle ne ce souvient pas de la dernière fois qu'elle le lui à dit. Elle ne sait pas si il le sait, elle ne sait pas si il ce rend compte de la manière sans frontières qu'elle à de l'aimer. « Je t'aime trop pour que ça continue de cette façon. Si ça en vaut la peine ? Je ne sais pas, je ne sais plus rien.» Elle voudrait pouvoir s'avancer plus encore mais elle ne le peux pas. A nouveau elle passe une main près de ses cheveux avant de poser ses deux paumes à plat sur ses joues et continuer en les glissant dans ses cheveux. « Mais j'ai l'impression de t'avoir déjà perdu toi aussi ...»

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Julian Winters

Julian Winters

J'ai gagné la guerre des clans
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MessageSujet: Re: #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. #101 - YOU DON'T SEE ME BUT YOU WILL + Rosalian. EmptyDim 25 Mai - 15:55



I don’t dream, not as such
I don’t even think about you that much
Unless I start to think at all
All those frozen days and your frozen ways
They melt away your face like snow.

U2 @tumblr

Les pensées se bousculent dans ma tête. J'ai l'impression que tôt ou tard, ça va finir par exploser. J'ai l'impression d'être une bombe à retardement, d'être pris d'assaut par des sentiments contradictoires. Tout ceci semble tellement ... irréel. Il y a encore quelques semaines, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Puis, tout s'était effondré. Je n'avais jamais imaginé me retrouver dans cette situation. Je n'avais jamais imaginé que nous nous retrouverions dans cette situation. Pas nous. Nous étions forts, soudés, amoureux. Rien ne semblait pouvoir nous ébranler. Nous avions le sentiment d'être invincibles, insubmersibles. Même si nous nous retrouvions seuls contre le reste du monde. Tout ceci n'a aujourd'hui plus lieu d'être. Ici, je n'ai pas à me forcer, à laisser paraître des sourires illusoires, de faire croire que tout va bien. Car ici, ça ne sert à rien. Les choses n'iront pas mieux en faisant semblant, contrairement à dans le monde extérieur. Combien de temps tout cela va durer ? Combien de temps resterons-nous dans cette impasse ? Je l'ignore, Rosalyn semble ne pas connaître la réponse non plus. « Ce n'est pas ce que je veux Julian. » Elle s'était levée, réduisant la distance qui nous séparait. Faisant un énième effort, pour ne pas rester les bras ballants. Pour, la première fois depuis la mort du bébé, jouer cartes sur table. Dire les choses telles qu'elles sont. « Qu'est ce que tu veux alors ? » Mes paroles sont à peine plus fortes qu'un murmure, alors que je peux sentir sa main dans son cou. Un frisson semble me parcourir l'échine. Ai-je fini par m'habituer à l'absence de contacts physiques ? Je ne pense pas, mais seulement, ceci me fait bizarre. « On est plus pareils, on s'évitent, on ne se parle plus, on ne se touche plus. » Ses propos confirment ce que je pensais alors. « Tu as une solution miracle ? Parce que j'ai beau cherché, je n'en vois que des radicales. » Comme partir, que ce soit pour un temps ou définitivement. Je n'en ai pas envie. Mais, peut-être que les choses commenceraient enfin à changer. Peut-être que c'est le déclic qu'il nous faudrait. Peut-être que prendre du recul sauverait notre couple. Ou pas.

De toute manière, si nous ne faisons rien, ce sera la fin. C'est déjà le début de la fin. Y a-t-il encore une solution, un recours ? Je n'en sais rien. J'espère, mais je n'en suis pas certain. « J'ai l'impression que chaque regards que tu pose sur moi te brise un peu plus, et ce n'est pas ce que je veux. » « Je ressens la même chose vis-à-vis de toi. » Autant dire les choses telles qu'elles sont. Être sincère, pas de fioritures, rien pour cacher le vrai. J'ai l'impression qu'à mon contact, elle dépérit. J'ai la sensation d'être la cause de la descente aux enfers de ma propre épouse. Et je ne le veux pas. « Tout ça est en train de te détruire, de nous détruire. » Rosalyn a raison. Cet appartement est bourré de fantômes. Le fantôme de notre enfant, les fantômes de notre vie d'avant. Ce n'est pas bon, ni pour elle, ni pour moi. Je n'ai rien à répondre, j’acquiesce, attendant d'entendre ce qu'elle semble vouloir dire. « Je t'aime Julian. » Je n'en ai jamais douté. Même si je l'ai perçue me détestant, je savais que si elle allait aussi mal, que si je vais aussi mal, c'est à cause de cet amour, cet amour responsable de cette douleur qui nous ronge. « Moi aussi, je t'aime. » C'est la pure vérité. Je n'ai jamais cessé de l'aimer. Je ne cesserai probablement jamais de l'aimer, même si nous venions à poursuivre nos vies séparément. « Je t'aime trop pour que ça continue de cette façon. Si ça en vaut la peine ? Je ne sais pas, je ne sais plus rien. » Je hoche la tête. Nous sommes sur la même longueur d'ondes. « Mais j'ai l'impression de t'avoir déjà perdu toi aussi ... » Je ne sais pas si je dois m'approcher, la prendre dans mes bras, essayer de la rassurer. Je ne sais pas si je suis censé le faire. Je suis comme paralysé. « Tu te souviens, du jour où je t'ai demandé de m'épouser ? » Je marque une pause. Je m'en souviens parfaitement. Pour moi, c'est comme si c'était hier. « Tu te souviens, de la promesse que je t'ai faite ? Comme quoi on vieillirait ensemble ? Je ne suis plus sûr de pouvoir la respecter. J'ai peur que ce soit trop tard, que ce soit devenu impossible. » Je prends une inspiration. Je me suis approché, sans m'en rendre compte. « La chambre. Il faut faire quelque chose. On ne peut pas continuer comme ça. » Je suis mal placé pour parler, vu le temps que je passe dans cette chambre d'enfant. Mais, cet endroit ne nous aidera pas. Elle nous donne cette illusion de nous aider, mais je crois bien qu'elle ne fait que nous enfoncer dans cette peine.

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