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TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian.

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Julian Winters

Julian Winters

J'ai gagné la guerre des clans
+ Arrivé(e) le : 21/03/2014
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MessageSujet: TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. EmptyMer 26 Mar - 18:15



Someday I'll wish upon a star,
Wake up where the clouds are far behind me
Where trouble melts like lemon drops
High above the chimney tops, that's where you'll find me.

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« Rosalyn, t'es où ? Je vais bosser ! » Je soupire, faisant le tour de l'appartement. La vérité, c'est que je suis soulagé d'aller à l'hôpital, de fuir la tension de notre foyer. Cet appartement a beau être chez moi, je ne m'y sens plus bien. Quitter cet endroit, c'est en quelque sorte une libération. Je ne devrais certainement pas avoir des pensées pareilles, je devrais certainement vouloir me terrer chez moi, mais ce n'est pas le cas. Au contraire, j'essaie de passer le moins de temps possible ici. Évidemment, je sais que Rosalyn a besoin de moi, mais je n'y arrive pas. Je n'arrive pas à faire face, comment pourrais-je être à ses côtés ? De toute manière, je ne suis pas sûr qu'elle ait envie de ma compagnie. Lorsque je suis à l'extérieur, j'arrive à m'occuper de manière à ne pas penser à tout cela. Du coup, je passe un maximum de temps à l'hôpital. Cette nuit, je suis de garde. J'ai la sensation d'avoir passé la journée à dormir. Je dors beaucoup, lorsque je ne travaille pas. Rosalyn aussi. On ne parle quasiment plus. Le silence est bien plus significatif que tout ce que l'on pourrait dire. Finalement, je la retrouve assise dans un coin de notre chambre, silencieuse. D'une certaine manière, elle m'inquiète. Mais, je suis incapable de prendre soin d'elle comme je le devrais. « Tu es sûre que tu ne veux pas que je reste ? » Son teint est pâle, elle est à peine maquillée. Je ne devrais certainement pas la laisser seule à l'appartement. Je ne devrais pas. Puis, elle redresse la tête vers moi, avant de murmurer : « Oui, vas-y. Je n'ai pas besoin que tu restes, je t'assure. » Au fond de moi, je ressens un certain soulagement à l'idée de pouvoir partir. L'idée qu'il pourrait lui arriver quelque chose en mon absence m'effleure l'esprit. Mais, ceci ne parvient pas à prendre le dessus sur le fait que j'ai la sensation d'étouffer, dans cet appartement. Mon cartable et mes clés en mains, je claque la porte, et enfin, je souffle. Je me sens légèrement mieux. L'atmosphère est bien trop oppressante chez moi. Plus vite je serai arrivé à l'hôpital, plus vite j'aurais l'esprit occupé.

Alors, je marche. Je croise plusieurs personnes, la plupart rentrant chez eux ou allant dans les derniers établissements ouverts. Il fait nuit, sous le dôme. Certains, que je connais, me saluent. Je fais alors de même. Je presse le pas. Finalement, au détour des rues, je finis par arriver à l'hôpital. En entrant dans le hall, je ne peux que constater le nombre ahurissant de personnes attendant d'être examinées. Ce soir, je n'aurais certainement pas le temps de me tourner les pouces. Tant mieux. Ceci m'évitera de penser. C'est dans ces moments que je suis heureux d'être le chef des urgences. Tant qu'il y a du boulot, je reste. « Docteur ? On a besoin de vous, les urgences sont surbookées. » Sans blague, je n'avais pas vu ! L'infirmière en face de moi me montre la foule en salle d'attente, ainsi que la pile de dossiers grossissante de minute en minute. Pas le temps de passer en salle de repos, celle-ci me tend une blouse ainsi qu'un dossier. C'est branle-bas de combat aujourd'hui. La nuit risque d'être longue, très longue. « Salle d'examen n°3, » m'indiqua alors l'infirmière. Je hoche la tête, avant d'y aller d'un pas pressé. Je tire le rideau, pour faire face à ... Charlie Pearse ! Certainement la dernière personne que je m'attendais à voir. Et ceci semble réciproque. « Bonsoir, Charlie. » Je me mets à tourner frénétiquement les pages de son dossier, ne prêtant pas grande attention à la jeune femme. « Alors, qu'est ce qui vous arrive ? » Mon ton est détaché, le plus professionnel possible. Je pense que cette femme me déteste, ou du moins qu'elle m'évite. Ce que je ne comprends pas, je ne lui ai rien fait, à ce que je sache. D'ailleurs, je ne serais pas étonné si elle cherchait à changer de médecin. Je n'ai pas couché avec elle, je n'ai jamais eu de parole déplacée à son égard, et nous n'avons eu aucun conflit domestique depuis son arrivée en ville. Il y a vraiment des choses que je ne comprendrais jamais. Ça promet.

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Charlie Pearse

Charlie Pearse

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MessageSujet: Re: TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. EmptyJeu 27 Mar - 19:21



I think part of me knew the second I saw him
that this would happen. It's not really anything he said
Or anything he did, It was the feeling that came along with it.
Trouble and only trouble

Charlie et sa grande gueule ... toute une histoire ! Encore un truc qu'elle pourrait un jour raconter à ses petits enfants imaginaires. Ou pas. Enfin bref. C'est après avoir longuement hésité à se déplacer jusque chez Cameron, qu'elle opta malgré tout pour les urgences de l'hôpital beaucoup plus proches. Et puis le petit Cam', il allait soit trop s'inquiéter, soit lui faire la morale. Dans les deux cas, elle n'en voulait pas. Pas maintenant. Pas aujourd'hui. C'est alors ainsi que venant tout droit du bar, portant sa veste sur une épaule et son avant bras droit enveloppé dans plusieurs couches de tissus dont principalement des torchons trouvés en vitesse, Charlie passa la porte principale de l'établissement médical. L'effervescence est palpable, le monde accru. Elle grogne. De douleur et puis parce que l'idée d'une possible longue attente ne lui plaît pas. Heureusement, après un rapide passage par l'accueil, son cas est pris en charge, considéré comme plus important qu'une certaine partie de la foule d'hypocondriaques stressés qui pleurent pour écharde dans le doigt. A croire que depuis l'arrivée du dôme, les rhumes étaient devenus mortels ...

On l'installe dans une salle d'examen. Il y a déjà deux autres patients. Tous sont séparés par de grand rideaux coulissants. Assise sur une civière, elle attend. Elle jette un oeil à son bras et grimace observant la couleur rougeâtre transpercer les pourtant nombreuses superpositions de "protections maison". Elle revoit les images, la dispute au bar et cet abruti qui avait passé près de trois heures à "insidieusement" insulter sa personne et son mode de vie. Plus les minutes passaient, plus il buvait et plus il trouvait le courage d'aller au fond de sa pensée. Charlie s'était déjà bien trop retenue à son goût. Elle s'était mordue la langue, les lèvres, l'intérieur de la joue. Mais trop c'était trop. Lorsqu'elle lui apporta sa dernière bière, elle cracha tout le venin qu'elle retenait en elle depuis bien trop longtemps. Elle n'aurait pas du. L'homme en question se leva d'un bond, furieux. Il se mit à hurler, faire une scène. Désireux de brutaliser la serveuse mais frustré de voir Charlie lui échapper au dernier instant, c'est une folie destructrice qui s'empara de lui. Tables renversées, chaises volantes, assiettes et verres utilisés comme projectiles, ... la totale. Alors que deux autres clients essayent de le mettre dehors, et que Charlie tente de rejoindre le comptoir pour s'y protéger, elle glisse sur un résidu d'alcool et s'étale de tout son long. Elle ne fait pas de suite attention. Ne remarque pas immédiatement la pile de débris dans laquelle elle gît et encore moins l'entaille profonde dans son avant bras. Une bouteille en verre éclatée s'était chargée de la marquer lorsqu'elle toucha le sol. Ouverte sur près de 10 centimètres de long, le sang ne se fit pas prier pour aller respirer un peu d'air frais hors de son corps. Incapable de stopper le flux, il avait donc bien fallu se résigner à venir consulter ...

Soudain, une voix rauque la sort de ses pensées. Elle redresse le regard et se fige lorsque ce dernier croise celui de Julian Winters. Elle n'aurait pas déjà été si pâle de nature, qu'on aurait clairement pu voir son visage perdre de sa couleur en cet instant. Droite, raide et oubliant soudainement toute raison de sa venue, elle cherche aux alentours une autre silhouette à la blouse blanche. Elle ne le veut pas. Pas lui. Julian ne sourit jamais et possède dans les traits du visage une rudesse qui la pétrifie. Peut-être parce qu'elle lui rappelle un peu celle de son père et la haine qu'il portait en lui. Alors vraiment, après ce qu'il venait de se passer au bar, elle avait besoin de quelqu'un d'autre. De quelqu'un de doux, d'un visage agréable, une fille, même une moche, mais pas lui ... Cette étrange peur, et pourtant infondée, la rend muette. Elle ne le salue même pas. Et alors qu'il demande ce qui l'amène et qu'il approche une main de son état, elle esquive le touché avec habilité. Il m'arrive que les homophobes de cette ville ne tiennent pas l'alcool ... voilà ce qui m'arrive. Elle se racle la gorge, évite de replonger ses iris dans les siennes. Mais laissez tomber, je n'ai sûrement pas besoin du chef des urgences pour ça. Envoyez moi une infirmière, un interne, stagiaire ou peu importe. Ca ferra très bien l'affaire ... Elle est agitée, remue et se retrouve maintenant debout. Certes une meilleur position pour s'éclipser au besoin mais beaucoup trop proche de Julian à son goût qui venait de soigneusement refermer le rideau vert derrière lui ...


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MessageSujet: Re: TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. EmptySam 29 Mar - 18:28



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Je soupire. De manière générale, je manque de tact. Faire des efforts pour masquer mes défauts, mes manières de fonceur, je n'y arrive pas. On dit de moi que je suis trop rude, que je vais toujours droit au but, parfois trop. J'ignore si c'est pour cela que Charlie cherche à m'éviter lorsqu'elle le peut, mais ceci expliquerait certaines choses. Je le reconnais, je fais parti d'une catégorie de personnes qu'on peut qualifier d'indélicates, et je ne fais pas grand chose pour changer cela. « Il m'arrive que les homophobes de cette ville ne tiennent pas l'alcool ... voilà ce qui m'arrive. » Je soupire de nouveau. Les gens font des choses complètement dingues lorsqu'ils sont ivres. Moi le premier. Et malgré les années, je ne retiens toujours pas la leçon : lorsque les choses vont mal, il m'arrive de boire. Et, en général, je finis par en venir aux mains avec un autre homme à cause d'une parole de travers. Ceci m'a valu de faire à plusieurs reprises un tour en cellule de dégrisement. Je referme le rideau derrière moi, avant que Charlie ne proteste. « Mais laissez tomber, je n'ai sûrement pas besoin du chef des urgences pour ça. Envoyez moi une infirmière, un interne, stagiaire ou peu importe. Ça ferra très bien l'affaire ... » A présent, Charlie est debout, face à moi. Si je n'en avais pas encore eu la preuve jusque-là, maintenant je sais qu'elle cherche clairement à m'éviter, que tout ceci n'est pas le fruit de mon imagination. A l'idée d'envoyer un interne ou un stagiaire s'occuper de son bras, je me mets à rire. A ce point ? Mais bon sang, qu'est ce que j'ai pu dire ou faire par le passé ?! « Charlie, rasseyez-vous. » Mon ton est ferme, presque autoritaire. J'aime mon métier, même s'il n'est au fond qu'un second choix. Je pourrais me servir de son excuse pour faire autre chose, échanger son cas contre un autre, plus intéressant, mais je n'en fais rien. Même des trucs aussi simples que de la suture font partis de mon travail. Je sais qu'elle va protester. Qu'elle cherchera une alternative quelconque. Tout, sauf moi, j'imagine. « Ne faîtes pas l'enfant. » Ce n'était certainement ni le lieu, ni le moment, de se comporter comme un gamin de cinq ans qui cherche à tout prix à éviter ce qu'il ne lui convient pas.

« Laissez-moi voir ce bras. » Je sens que la soirée va être longue, très longue. Car, Charlie n'est certainement pas la dernière de mes patientes pour ce soir. Enlevant un à un les torchons, je me retins de grimacer lorsque je vis l'entaille. Son bras est ouvert sur près de dix centimètres, et le sang commence à peine à cesser de couler. « Il va falloir des points de suture. » C'est moche. Heureusement, la cicatrice sera à peine visible, avec le temps. Je tente de lui sourire, mais j'ai bien du mal à me forcer. Je me sens comme mal à l'aise. Le climat qui règne dans cette salle d'examen est assez austère. « Ne faîtes pas cette tête, à ce qu'il paraît je ne suis pas un trop mauvais médecin. » Ceci se veut être de l'humour, mais j'imagine que cette tentative de détendre l'atmosphère est sans espoir. Finalement, je me tourne et ouvre le rideau. « INFIRMIÈRE ! Du désinfectant et un plateau de suture ! » J'entends une jeune femme me dire que ça arrive, puis je referme le rideau, me retrouvant de nouveau face à face à Charlie. Je me rends compte alors d'une chose : aussi loin que je me souvienne, je ne me suis jamais retrouvée seul avec Charlie. A chaque fois que j'ai pu la rencontrer, il y avait Rosalyn, Shay, ou au moins une tierce personne. Et je prends conscience qu'en fin de compte, je ne connais pas vraiment la jeune femme. Bien sûr, je sais qu'elle est la femme de Shay, qu'elle est serveuse au El Ranchito, et qu'elle n'est pas d'ici. « Cela vous arrive souvent ? De vous prendre la tête avec des homophobes bourrés, je veux dire. » Il y a des imbéciles partout, j'imagine. Certes, il est parfois difficile de faire face aux différences. Mais je m'en fiche, de ces différences. Tout ceci me semble stupide, au-delà de mes préoccupations. Il semblerait que ce ne soit pas le cas de tout le monde. Le plateau de suture arrive, et j'attrape un tabouret, m'apprêtant à désinfecter la plaie.

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Charlie Pearse

Charlie Pearse

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MessageSujet: Re: TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. EmptyDim 6 Avr - 12:29



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Le rideau est refermé, elle est debout, face à lui. Plus petite. Elle parle mais il ne lui offre qu'un petit rire moqueur en guise de réponse avant que son ton ne se raffermisse. Elle ne bouge plus. Immobile. Le visage fermé. Elle remercie le ciel qu'il ne puisse pas entendre son coeur battre aussi fort en cet instant. Car tout en Julian lui rappelle de mauvais souvenirs, autant de détails qu'elle a tout fait sa vie entière pour oublier et tourner la page. Elle déglutit, tendue en se laissant se rasseoir. A contre coeur mais elle n'a pas vraiment le choix. « Ne faîtes pas l'enfant. » Les mots résonnent dans sa tête, des images du passé lui envahissent la tête. Elle serre les dents. Son père. Cela faisait un bail qu'il ne s'était plus pointé dans son esprit et elle s'en serait bien passé. Elle fronce les sourcils et réponds alors du tac au tac : Pas besoin de jouer les moralisateurs paternalistes. Je pensais encore juste avoir le droit de choisir par qui être soignée, c'est tout ! Elle baisse le regard, évite le sien comme la peste. Elle le laisse enfin approché de son bras. Il le débarrasse de son enveloppe "home-made" pour y jeter un oeil. La blessure n'est pas jolie. Du moins pour Charlie. Elle se doute que Julian doit connaître pire mais espère simplement qu'il ne ferra pas du boulot de boucher sous prétexte que son bras n'est pas un cas d'étude. « Ne faîtes pas cette tête, à ce qu'il paraît je ne suis pas un trop mauvais médecin. » Elle force un faux sourire. Sans vraiment le cacher. Oui et bien ça, on verra après ... Charlie n'étant déjà pas fan du système médical à un certain niveau, elle n'allait certainement pas lui faire croire l'inverse. Surtout pas à lui.

Julian passe alors sa tête au dehors de leur petite bulle "doc-patient" et réclame avec la voix de l'expert, le matériel nécessaire. Une fois fin prêt et de nouveau en tête à tête, Charlie examine la plateau à ses côtés. Ses yeux restent fixés sur l'aiguille et le fil. Heu ... et l'anti douleur ou l'anesthésisant local il est où ? Je pense que j'ai assez ramassé pour aujourd'hui que pour ne rajouter une couche Parce qu'il était hors de question qu'elle se laisse recoudre à vif pour le plaisir d'un possible sadique ... Ben quoi ? On ne sait jamais hein ?! Ce dernier reprend d'ailleurs : « Cela vous arrive souvent ? De vous prendre la tête avec des homophobes bourrés, je veux dire. » Charlie lâche un petit rire sarcastique, hausse un sourcil et répond le plus naturellement du monde. Alors de 1, j'ai été attaquée et je ne me suis pas simplement "pris la tête", et de 2, aussi souvent que la race humaine me démontre sa stupidité. Et dans les petites villes on frôle des records ... Elle exagérait peut-être un peu mais il y avait un fond de vérité. Et puis elle était de mauvaise humeur, tout simplement.


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Julian Winters

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MessageSujet: Re: TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. EmptyDim 6 Avr - 16:00



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« Heu ... et l'anti douleur ou l’anesthésiant local il est où ? Je pense que j'ai assez ramassé pour aujourd'hui que pour ne rajouter une couche. » Je soupire. J'en viens à me demander ce que je fiche ici. Je répond du tac au tac : « Vous me prenez pour quoi, au juste ? Un boucher ou un psychopathe ? » Ok, je ne devrais pas m'énerver. Mais, mon seuil de tolérance est déjà bas en temps normal, ces jours-ci il l'est encore encore plus. Les choses paraissent plus fortes qu'elles ne le sont. En temps normal, j'aurais essayé d'être rassurant, ou au moins de ne pas prendre les choses au premier degré. Mais, mon premier réflexe reste de répliquer, de relancer la balle le plus loin possible de moi, au risque de faire vraiment mal. Évidemment, ceci ne va pas jusque-là aujourd'hui, mais je suis sur la défensive. Je n'ai pas envie de faire d'effort pour être sympa, condescendant. Je suis là pour faire mon boulot, point. Il n'y a rien à ajouter. Puis, on en vient à parler des raisons qui ont amenées Charlie ici. J'entends le rire sarcastique de la jeune femme, tandis qu'elle évoque ce qui s'est passé, ainsi que cette ville. « Alors de 1, j'ai été attaquée et je ne me suis pas simplement "pris la tête", et de 2, aussi souvent que la race humaine me démontre sa stupidité. Et dans les petites villes on frôle des records ... » Je soupire. Ses paroles sont remplies de préjugés. Il y a du vrai, mais n’exagérons rien. Certes, le Texas est un état assez conservateur, les petites villes sont enfermées dans des traditions, mais de là à aller toutes les condamner ... C'est le genre de propos qui me dérangent. Mais, je me contente d'administrer l'anesthésiant local pendant qu'elle parle, me demandant si je dois faire l'apologie des petites villes du Texas ou la laisser parler.

« La stupidité humaine est présente partout, pas seulement dans les petites villes, » finis-je par rétorquer, froidement. Je ne regrette pas une seconde ce que je viens de dire. Avant d'ajouter : « Je ne prends pas la défense de ces personnes, mais leurs actes ne valent pas la peine que vous colliez une étiquette à toutes les petites villes, en particulier celles du fin fond du Texas. » En tant que Texan, j'ai toujours eu une certaine fierté. Certes, mes origines sont ailleurs, Irlandaises d'un côté, Germaniques de l'autre, mais je suis né et j'ai grandi au Texas. J'y ai toujours vécu. En dehors de mes années à l'université, j'ai toujours vécu dans la petite ville de Fort Bliss. J'ai toujours eu une sorte d'attachement pour cette petite ville, au point d'avoir choisi d'y revenir après mes études. Pas seulement parce que c'est ici que vit ma sœur, ainsi que mon père, que ma mère y est enterrée, mais parce que j'aime cette petite ville. Et, ce genre d'à priori m'énerve. Je hais les préjugés, les étiquettes. J'attrape le set de suture et commence à faire des points. Sans quitter les yeux de son bras, je murmure : « Essayez de vous tenir éloignée de ce genre d'embrouilles à l'avenir. Cela ne vous apportera rien de bon. » Ces personnes ne changeront probablement jamais. Elles resteront bloquées sur leur avis, et resteront telles qu'elles sont : stupides et bornées. Et, Charlie pourra faire ce qu'elle veut, elle ne pourra pas les faire changer. Je ne pense pas que partir à l'affrontement est une bonne solution dans ce cas.

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Charlie Pearse

Charlie Pearse

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MessageSujet: Re: TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. EmptyJeu 10 Avr - 22:56



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« Vous me prenez pour quoi, au juste ? Un boucher ou un psychopathe ? » La perche est trop belle et le cynisme son arme favorite pour contrer la peur et le malaise. Elle se mord la lèvre pour ne rien dire mais c'est tout naturellement qu'elle ne peut empêcher son visage d'exprimer clairement son opinion sur le sujet. Une grimace qui en dit long quand à la réponse qui court dans sa tête. Non, elle ne sait pas mais l'une ou l'autre option ne l'étonnerait franchement pas. D'ailleurs, plus ils "échangeaient" et plus Julian se montrait désagréable. Charlie savait qu'elle ne faisait aucun effort mais elle estimait que, porteur de la blouse blanche, si premier pas il devait y avoir, ce dernier revenait automatiquement à Julian. Après tout n'était-ce pas dans l'éthique d'un bon médecin de pouvoir rassurer un patient ? Apparemment pas dans celle de Winters. Bien au contraire, son visage se ferma d'avantage lorsque Charlie évoqua le second point de sa courte explication quant à ce qui s'était passé ce soir. Venait-elle de le piquer en plein ego ? Cela y ressemblait grandement. Cela ne lui plaisait d'ailleurs pas. Qu'elle étroitesse d'esprit. Elle ne faisait qu'évoquer un simple fait. Il n'y avait pas à le prendre personnellement, pas à prendre la mouche, ... surtout si comme il le prétendait, il ne désirait pas prendre la défenses des dits "stupides". Les sourcils de la belle se froncent un peu plus encore. Le sujet est sensible. Elle n'aime pas écraser. Parce qu'on lui a trop souvent demandé de le faire par le passé. Parce qu'elle s'était souvent battue pour le droit de l'ouvrir. Alors non, elle n'allait pas hocher la tête, sourire bêtement et oublier : " Je n'ai jamais dit que le problème n'était présent - que - dans les petites villes. Mais - si - il est bien plus virulent au coeur de ses dernières ! C'est un fait statistique, social et ... mondial ! Alors ne vous en faites pas, votre petit Texas n'est pas ma seule cible ... " Elle souffle, hausse les épaules et détourne une fois de plus le regard. Un léger sursaut la parcourt lorsque l'aiguille de l'anesthésiant local s'enfonce dans son bras. Cela ne fait pas vraiment mal. C'est désagréable tout au plus mais elle se serait bien passée d'un nouveau dérangement de la sorte. Sur ce fait, Julian n'y pouvait rien. Au contraire, il ne faisait qu'aider. Mais là tout de suite, et aussi enfantin que cela puisse paraitre, Charlie aurait aimé serrer la main de quelqu'un de proche.

Le visage du doc cette fois plongé et concentré sur la plaie ouverte, elle se laisse aller à redresser le visage et regarder droit devant elle. Elle l'entend ponctuer, d'une manière à présent plus clame : « Essayez de vous tenir éloignée de ce genre d'embrouilles à l'avenir. Cela ne vous apportera rien de bon. » Silence. Bouche entre ouverte, elle roule les yeux au ciel et se retient d'à nouveau se montrer foncièrement désagréable alors que franchement ce genre de commentaire sans fond ne servait vraiment à rien. Il ne pouvait y avoir que les gens non impliqué pour encore oser penser que " bah tient peut-être qu'elle n'y avait encore jamais songé à ça en fait .... ! " Et bien non : surprise mais son passe temps favori n'était pas de s'en prendre plein la tête au quotidien volontairement. Elle se permet malgré tout de spécifier : Oui sauf que c'est plus difficile quand ce sont les embrouilles en questions qui viennent me chercher. Je veux bien admettre que je peux passer certaines choses sous silence mais il y a des limites à tout. Si le prix à payer pour avoir simplement défendu mon honneur est de me retrouver à chaque fois aux urgences, je ne vous dis pas comme vous allez être ravi de me compter parmi vos régulières ... De sa main libre, Charlie vient remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle jette un oeil sur sa blessure avant de rapidement changer d'axe de vue. Ce n'est vraiment pas beau à voir. Espérons que Julian ait au moins raison sur ce point et qu'effectivement il fasse du bon boulot. Les cicatrices pour faire badass ce n'était pas son truc !


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MessageSujet: Re: TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. TROUBLE MELTS LIKE LEMON DROPS + Charlian. EmptyDim 13 Avr - 15:33



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« Alors ne vous en faites pas, votre petit Texas n'est pas ma seule cible ... » Les paroles de la jeune femme me piquèrent droit dans le cœur. Bon, d'accord, je l'avais peut-être cherché. Je suis le premier à avoir cité le Texas, elle n'avait pas directement parlé de notre État jusque-là. Mais, j'ai pris les choses pour moi, le Texan patriote. Car, je ne suis pas stupide. Je sais lire entre les lignes. Indirectement, Charlie parlait du Texas, et de toutes les petites villes en général. Je prends peut-être les choses trop à cœur. Oui, ça doit être cela. Je dois donner trop d'importance à des choses qui n'en valent pas la peine. Comme les remarques stéréotypées de Charlie. Je devrais me taire et me contenter de faire mon travail, cesser de poser des questions, de m'aventurer dans cette conversation dangereuse. Ce serait la meilleure solution. Mais, il est rare que je prenne les décisions les plus sages. J'aimerais bien, mais j'ai du mal à me taire, à ne pas dire ce que je pense, surtout lorsque je me sens touché par des faits ou des paroles. Il faudrait, que j'apprenne à ne pas dire ce que je pense. Cela m'aurait évité bien des problèmes, avec des patients comme des personnes lambdas. « Je devrais faire quoi, au juste ... me sentir soulagé ? » Mon ton est ironique. C'est complètement stupide, de venir à en parler du Texas, surtout lorsque nous sommes coincés sous un dôme, coupés du reste de l’État, du pays, du monde. Je ne sais pas ... j'imagine qu'on se raccroche à un semblant de civilisation, de ce qu'on connaît, que chacun essaye de faire comme si les choses n'avaient pas tellement changé. Faisons-nous toujours partis du Texas, des États-Unis d'Amérique ? Je n'y avais pas pensé jusqu'à présent. J'aimerais savoir comment les choses sont perçues, à l'extérieur. Si, nous faisons toujours partis du monde, ou si nous sommes devenus une sorte de micro-monde, complètement isolé des autres. Si au moins, on se fait encore du souci pour nous, qu'on nous observe, cherche à nous sortir de là. Qu'on ne nous laisse pas nous débrouiller tous seuls, sous peine d'y rester bien avant l'heure.

Puis, je lui fais remarquer d'elle devrait se tenir éloignée de ce genre d'embrouilles, à l'avenir. Remarque que Charlie semble mal prendre, très mal. « Oui sauf que c'est plus difficile quand ce sont les embrouilles en questions qui viennent me chercher. Je veux bien admettre que je peux passer certaines choses sous silence mais il y a des limites à tout. Si le prix à payer pour avoir simplement défendu mon honneur est de me retrouver à chaque fois aux urgences, je ne vous dis pas comme vous allez être ravi de me compter parmi vos régulières ... » Je grince des dents. Au fond de moi, je comprends ce qu'elle veut dire. Nous avons tous une fierté, plus ou moins développée, à défendre. C'est instinctif, nous ne pouvons pas faire grand chose contre. J'essaie de me concentrer totalement sur les points de suture, et sur rien d'autre, mais ce n'est pas possible. « Croyez-le ou non, mais je comprends votre position. Mais ... les temps sont durs, et vous avez eu de la chance aujourd'hui que ce ne soit qu'une entaille. » Je marque une pause, avant d'ajouter : « Loin de moi l'idée de vouloir jouer les donneurs de leçons, je suis TRÈS mal placé pour ça. Mais, avec ce truc au-dessus de nos têtes, ça ne va pas arranger le comportement des gens, et lorsque les gens ont peur, ils font des trucs stupides. Encore plus stupides que d'habitude. C'est moche, mais c'est comme ça. Essayez de ne pas trop jouer les justiciers, c'est tout. Je n'ai pas spécialement envie de devoir annoncer à votre compagne que vous êtes dans un état critique parce que vous avez réagi au quart de tour. » Mon ton est plus calme que tout à l'heure, plus détendu. Je réfléchis, essayant de mitiger mes propos. Je n'ai pas spécialement envie que Charlie se braque. « Bref, ça vaut ce que ça vaut, mais réfléchissez-y. Les choses ne sont pas roses, c'est comme ça pour tout le monde, croyez-moi. » Je baisse le regard. Les choses sont tout sauf roses, ma vie est devenue un cauchemar éveillé.

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