Up front in the battle together.
Same war, same words, same pain.
Is law our ultimate friend ?

Ce matin, Charlie ne travaillait pas. Tania sa collègue avait accepté de la remplacer en échangeant quelques heures de service avec elle. Tout était pour l'instant calme au bar mais aux vues des circonstances sous le dôme, tout pouvait changer du tout au tout très rapidement. Cela dit, Charlie avait besoin d'un peu de temps pour elle. Elle ne savait pas encore pourquoi exactement mais le simple fait de ne pas devoir jouer au roi du silence avec le taureau mécanique du El Ranchito était un sacré bonus.

Les premiers rayons de soleil viennent caresser son visage et la réveiller. Elle remue sous la couverture, se retourne et manque de justesse de se retrouver par terre. Ainsi réveillée d'un coup, elle grogne en se passant une main sur le visage. Elle n'est pas dans son lit mais bien sur le sofa. Elle a tendance à malheureusement l'oublier certaines nuits. Elle se lève, prends la direction de la cuisine et constate qu'un pot de café à moitié vide et encore tiède trône sur le plan de travail. Shay s'était donc déjà levée et était partie. Elle n'avait rien entendu. Charlie scrute la porte du frigo dans un regard réflexe, sachant pourtant très bien que cela faisait maintenant un petit bout de temps qu'elle et Shay ne se laissaient plus de petits mots ... Ce simple détail lui foutait le cafard. Parce qu'il n'était qu'un parmi tant d'autres. Et Charlie se sentait prise au piège. Si seulement elle pouvait s'éloigner, peut-être que tout ça l'affecterait moins, peut-être qu'enfin elle se retrouverait avec elle même. Car depuis trop longtemps à son goût, Charlie avait du mal à se reconnaître.

Si quitter radicalement Shay et mettre fin à leur union était un geste fort et violent, il semblait également être à ses yeux le seul moyen de récupérer de l'air. Et c'est bien grâce à l'air que l'on peut faire fonctionner au mieux ses neurones. Alors jusque là ... Charlie ne se faisait pas confiance. Sur rien. Ni sur ce qui concernait Shay, ni sur le reste. La preuve étant que depuis l'arrivée du dôme, notre blonde ne faisait que enchaîner les conneries. Elle terminerait même pas se foutre l'entièreté de la ville sur le dos que cela ne l'aurait pas étonnée. Enfin soit. Les premières heures de la matinèe sont passées et c'est devant le bureau de Pepper A. Cooper-Stanton que Charlie se trouve. Son avocate. Elle ne sait pas trop pourquoi et se doute qu'il y ait grand chose à faire pour l'instant mais elle s'était laissée guidée par un instinct, une envie peut-être ... Hésitante, elle frappe à la porte pourtant entre ouverte et y passe un bout de silhouette : Bonjour ... Je vous dérange ?

Emily et elle avait passer une bonne partie de la matinée à bosser sur ses papiers de divorce. Pepper avait de la chance d’avoir une amie prête à s’investir comme ça pour l’aider. Surtout qu’elle comprenait enfin les femmes enceintes qui se plaignaient de leurs hormones. Il suffisait d’un rien pour qu’elle se surprenne à pleurer comme une petite fille ou au contraire pour qu’elle s’énerve. Et surtout qu’elle avait bien du mal à se faire à sa grossesse. Enfin, c’était pas vraiment sa grossesse le problème, bien plus l’incertitude sur l’identité du père. Rien que cette phrase l’énervait. Et la faisait se sentir mal. Mais qu’est-ce qu’était devenue sa vie si elle ne savait même pas qui était le père de son futur enfant ? Surement pas quelque chose de si bien que ça. Pourtant, elle ne courrait pas après les hommes, était fidèle et de plus prenait bien un contraceptif. Pourtant c’était le cas. En même temps, à peine découvrait-elle que son mari la trompait qu’elle courait dans les bras de Nolan. C’était pas vraiment la meilleure idée du monde. Pourtant, elle n’arrivait pas à le regretter malgré tout. Elle était bien avec lui. Comme elle ne l’avait jamais été. Et malgré cette situation de fous. Mais Pepper ne désespérait pas de trouver une solution. Ce début de matinée se passa donc assez vite. Puis elle laissa Emily et regagna son bureau. Elle n’avait pas vraiment beaucoup de travail avec le dôme, néanmoins, elle avait un peu de quoi s’occupait et travaillait donc lorsqu’on frappa à sa porte. Elle releva la tête, une femme se tenait devant la porte entre-ouvert. « Bonjour… Je vous dérange ? » L’avocate reconnut rapidement la jeune femme. Il s’agissait de Charlie Pearse, une de ses clientes. Elle venait de lancer sa procédure de divorce quand le dôme était tombé. Elle se retrouvait aujourd’hui dans une situation similaire à Pepper, coincé sans savoir si elle allait pouvoir divorcer. Elle se leva donc et alla ouvrir en grand la porte de son bureau et tendit sa main à Charlie. « Bonjour. Vous ne me dérangez pas du tout. Avec le dôme, c’est plutôt calme. » C’était peu dire. Elle désigna à la blonde une des chaises devant son bureau et retourna s’assoir à sa place. « Que puis-je faire pour vous ? »

Up front in the battle together.
Same war, same words, same pain.
Is law our ultimate friend ?

C'est assez étrange, car à peine Pepper débout et lui tendant la main que Charlie en aurait presque regretter d'être là. Que venait-elle faire, après tout ? Que venait-elle chercher de plus que son avocate ne pourrait de toute façon pas lui apporter ... Pas tant que le dôme serait là. Elle la salue, lui serre la main et entre. Elle observe ce bureau devant elle qui avait accueilli quelques semaines plus tôt une sacrée et foutue déclaration : celle de la fin de son mariage. Ou presque. Jamais Charlie n'aurait pensé en arriver là. A vrai dire, jamais elle n'aurait imaginé se marier en premier lieu. Alors tout ça, tout ceci c'était une étrange vision qu'elle avait presque l'impression d'observer hors de son propre corps. Elle ne se reconnaissait pas. Mariée, bientôt divorcée, vivant dans une minuscule ville, dans le bureau d'un avocat ... Et tout ça pour une fille qui n'avait jamais cru aux pouvoirs des institutions et qui se refusait de rentrer dans les cases prédécoupées de la société ... Tu parles d'un revirement de situation !

Installée à la place du client, elle vient poser ses coudes sur le meuble en bois ciré devant elle. Elle attrape un élastique qui traîne et se met à chipoter avec entre ses doigts. Elle redresse le regard et explique. Je suis désolée, en fait, je me rends à l'instant compte que d'être là ne sert probablement à rien. Parce que je suppose que vous n'avez pas de nouvelles des papiers du divorce ... Elle souffle, replace une mèche de cheveux blond derrière son oreille. Sous sa chaise, son pied droit remue frénétiquement. Un tic depuis son plus jeune âge, signe de son hyperactivité et accentué par un certain état de stress latent depuis l'arrivée du dôme et le changement de sa situation maritale. Elle ne devrait pas être là mais plutôt chez Cam ou n'importe qu'elle autre âme prête à entendre ses déboires. Sauf que ses pas l'avaient menés ici et que bizarrement il était des fois bien plus simple de s'adresser à une personne extérieur qu'à des proches. C'était même toujours le cas pour Charlie et l'une des raisons pour lesquelles elle aimait tant bouger et voyager. Fort Bliss l'étouffait et plus elle créait de liens fort autour d'elle, plus elle ne désirait qu'une chose : s'envoler ! De nature plutôt spontanée, Charlie n'hésite qu'une seconde ou deux avant de demander : Vous croyez au mariage ? Je veux dire, je sais que le votre est également dans l'impasse mais globalement ... l'idée fondatrice de l'union éternelle et tout ça, vous y croyez vraiment ... ? Parce que Pepper et Charlie étaient sur bien des points, des opposés. Dans leur conception de la vie nous entendons. L'une était plutôt bien rangée et conventionnelle alors que la seconde pas du tout ! Ainsi, l'avis de maître Cooper-Stanton l'intriguait. Comme une étude de cas, une comparaison de bon aloi. Charlie était perdue et prête à tout entendre ...

Pepper ne pouvait que remarquer que sa cliente semblait carrément gêné et ne plus savoir ce qu’elle faisait ici. Mais Pepper pouvait comprendre ce qui l’avait pousser à venir, malgré le dôme, on espérait toujours voir les choses changer. Après tout, cette même pensée qui avait poussée Pepper à aller demander de l’aide à Emily. Mais la gène et le stress de Charlie semblait encore plus transparaitre quand elle s’installa en face de Pepper et se mit à jouer avec un élastique qui trainait là. Pepper attendit tranquillement que Charlie relève les yeux et se décide à parler, gardant un sourire compatissant aux lèvres. « Je suis désolée, en fait, je me rends à l'instant compte que d'être là ne sert probablement à rien. Parce que je suppose que vous n'avez pas de nouvelles des papiers du divorce ... » Pepper secoue doucement la tête. Elle commençait à en avoir assez de toujours donner de mauvaise nouvelle à ses clients. C’était pas vraiment pour ça qu’elle avait choisis ce boulot. « Je vais pas vous sortir l’excuse du dôme, moi-même je l’ai trop entendu. Mais bon… Cette chose a le don de compliquer les choses. » Le dôme c’est l’excuse de toute la ville et pour tout et n’importe quoi. C’était usant à force. Mais, elle avait peut-être quand même quelque chose à proposer. Parce que dôme ou pas dôme, garder un peu d’espoir est toujours important. « Après, il reste un petit recours, qui marchera pas forcément, mais personnellement, je tente ma chance. Un divorce entièrement à l’amiable qui ne demande aucune intervention au tribunal. Il pourra être inscrit à Fort Bliss. Par contre, tant qu’on ne peut pas communiquer avec l’extérieur, impossible de le faire enregistrer ailleurs. Ce qui veut dire que techniquement, vous seriez divorcé en ville, mais pas ailleurs. » En même temps, tant qu’il était impossible de quitter la ville, ce n’était pas vraiment un détail vraiment dérangeant. C’était ce que Pepper c’était dit. Tant qu’elle pouvait retirer ce Stanton à son nom, tout était bon à prendre. Encore fallait-il que Maxim accepte de signer ses fichus papiers ! Ce qui était une autre histoire. « Donc tout dépend comment ce comporte votre compagne, vis-à-vis de ce divorce. » Elle n’avait plus qu’à espérer qu’elle ne soit pas aussi idiote que Max. C’était tout ce qu’elle souhaitait à sa cliente.

Puis la conversation sembla changer, quitter un profil complètement professionnel quand Charlie posa une autre question. « Vous croyez au mariage ? Je veux dire, je sais que le votre est également dans l'impasse mais globalement ... l'idée fondatrice de l'union éternelle et tout ça, vous y croyez vraiment ... ? » Voilà une question à laquelle Pepper n’avait jamais vraiment penser. Quand elle avait épousé Maxim avait-elle vraiment penser que ce serait pour la vie ? Aujourd’hui elle n’en était plus sure, mais sans doute que son adultère avait tout gâché. Une relation pouvait-elle vraiment durer toute une vie ? Mais finalement, quand elle pensait à Nolan, elle se disait que c’était possible. Elle n’avait jamais pu imaginer sa vie sans lui, et même quand il n’était que son meilleur ami. « Je veux y croire. J’ai jamais pu le constater de mes yeux, mon père est parti trop tôt, laissant ma mère seule. Et mon frère est mort en même temps que sa femme. Alors je n’ai pas vraiment d’exemple de mariage qui dure dans ma famille. Alors c’est un peu difficile d’y croire. » En fait, les seuls qui lui venaient à l’esprit dans le genre mariage qui dure, c’était les parents de Nolan. Qui avait survécu aux départs en mission du père et tout les problèmes que la vie avait pu leur apporter. « J’ai toujours été du genre à avoir du mal à me projeter dans le futur, alors une union éternelle… Mais il y a certaines personnes avec lesquels, je pense ne pas pouvoir vivre. Alors, oui, je crois y croire. » Elle laissa échapper un petit rire. « Je vous aide pas vraiment, hein ?! » Elle leva les yeux au ciel. « Et si je vous offrait un truc à boire ? Le choix est un peu limité, c’est thé ou verre d’eau, mais bon. » Au grand désespoir de Pepper, le cabinet n’avait plus du tout de café. Et c’était bien dure pour elle. Au moins, elle se consolait en se disant qu’avec sa grossesse, elle aurait du se limiter niveau caféine.

Up front in the battle together.
Same war, same words, same pain.
Is law our ultimate friend ?

L'élastique entre ses doigts se tord dans tous les sens, au rythme de ses pensées sûrement. Son regard glisse sur les murs du bureau. Elle peut y voir deux diplômes bien distinct, estampillés de grands établissements et encadrés avec soin. Il y avait aussi un grand tableau d'art moderne. Assez sobre et pas trop mal dans son genre. Si Charlie n'était pas une grande amatrice de papiers scolaires, elle l'était bien plus d'art. Mais tout ça, elle connaissait. Ce bureau, elle connaissait. Seul le bouquet de fleurs sur une petit table basse éloignée changeait de temps à autre. Le visage de Charlie vint alors se reconcentrer sur celui de Pepper lorsqu'elle évoqua l'alternative au blocage de son divorce. Charlie écoute avec attention. Chaque détails et même celui indiquant que l'avocate elle même allait tenter le coup. Charlie pose l'élastique, plus concentrée. Elle réfléchit. Les pour, les contre. « Donc tout dépend comment se comporte votre compagne, vis-à-vis de ce divorce. » Et là était bien le soucis. Charlie grimace. Bonne question. Elle change d'avis au jour le jour ... Mais ce qui est certain c'est que ce divorce, de base, elle n'en voulait pas. Elle m'en veut. Beaucoup. Et jouer dans la demi mesure n'a jamais fait partie de qui nous sommes. Ni elle, ni moi. J'ai peur que ce compromis ne déclenche l'apocalypse. Charlie souffle, lève les yeux plafond, les laisse redescendre, se mord la lèvre avant de continuer. Je pense qu'en fait, ça pourrait ne pas m'aller non plus ... Divorcée mais forcée de presque toujours tout partager ... Comment faire autrement au vue de la situation ? Non je pense que la jour où je signe quoi que ce soit, je veux pouvoir m'envoler aussitôt. Charlie se rend compte qu'elle peut paraitre contradictoire. Elle-même se trouve conne. Mais elle se connait. Elle et Shay. Ca ne marcherait jamais tant que le dôme les gardaient encore si proches. Alors elle vient poser ses coudes sur le bureau et enfouir un moment sa tête dans ses mains, le regard vers le bas, les cheveux balayant ses joues. Elle ajoute malgré tout : Mais je vais quand même y réfléchir. Merci !

Elle se redresse enfin, expire lentement et récupère l'élastique comme s'il s'agissait là d'un besoin vital. Elle écoute Pepper lui répondre. S'étonne agréablement de l'ouverture qu'il existe entre elles. Car ce que la jeune femme est en train d'avouer est assez personnel, dur. Elle est honnête. Sans barrière apparentes. Du moins en ce qui concerne cette conversation. Charlie se concentre sur ce qui s'échappe des lèvres de l'avocate avant de se rendre compte que c'est bel et bien sa bouche qu'elle fixe un peu trop intensément. Elle détourne automatiquement les yeux. Ce n'était vraiment ni le moment ni la personne pour qui se laisser aller à de telles pensées. Charlie se racle la gorge et sourit à son tour alors que Pepper termine sa petite tirade. Pas vraiment non avoue-t-elle avec humour. Elle reprend cependant. Mais quelle différence faites vous entre ne pas pouvoir vivre sans certaines personnes et le mariage ? Car l'un n'implique pas forcément l'autre, si ? Enfin ... vous voulez que je sois honnête à 100% avec vous ? Si vous demandez là tout de suite si j'imaginerais bien ma vie sans Shay, ma réponse est non. Mais si vous me demandez si je désire l'avoir à mes côtés à chaque instants de mon existance, enfin avec tout ce que la mariage implique ... la réponse est aussi non. Alors je fais quoi hein ? Comment peut-on avoir autant envie de quitter et de s'éloigner de quelqu'un sans pour autant la perdre ? ... Je dois être complètement cinglée ! Charlie secoue la tête. Elle sourit plus par convenance sociale de l'instant mais à y réfléchir, tout ça était à pleurer ... ! De l'eau merci, ça ira très bien? Pétillante ? Bon, elle s'imposait un peu mais si Pepper lui offrait un verre, c'est que cela ne devait pas encore trop la déranger ... du moins pour l'instant.

Chaque divorce est différent. Le fond du problème, restait pareil, mais chaque cas avait sa particularité. C’était sans doute ce qui faisait que Pepper aimait tant son boulot. Elle aimait cette impression d’aider les autres, de vraiment servir à quelque chose. Si son travail avait été mécanique, cela n’aurait pas été la même chose. Quoique avec le dôme, c’était encore différent, il fallait faire preuve d’inventivité, trouvé des moyens détournés. Ce qu’elle faisait en ce moment même et qu’elle expliquait à sa cliente, Charlie. Même si elle n’avait pas vraiment l’impression de lui être d’un grand secours. « Bonne question. Elle change d'avis au jour le jour ... Mais ce qui est certain c'est que ce divorce, de base, elle n'en voulait pas. Elle m'en veut. Beaucoup. Et jouer dans la demi mesure n'a jamais fait partie de qui nous sommes. Ni elle, ni moi. J'ai peur que ce compromis ne déclenche l'apocalypse. » Pepper pouvait le comprendre, même si elle, elle sautait sur cette situation et à pieds joints. Elle voulait juste se détacher de Maxim, même si c’était juste sur Fort Bliss. Mais son mari avait quitté la maison, elle n’avait donc pas à ressentir les choses de la même manière. Elle, tant qu’elle pouvait se défaire un peu de Max, tout lui allait. « Je pense qu'en fait, ça pourrait ne pas m'aller non plus ... Divorcée mais forcée de presque toujours tout partager ... Comment faire autrement au vue de la situation ? Non je pense que la jour où je signe quoi que ce soit, je veux pouvoir m'envoler aussitôt. » Pepper hocha lentement la tête, faisant ainsi signe qu’elle comprenait son point de vu. Après tout, ce n’était pas non plus la décision la plus facile du monde à prendre. « Mais je vais quand même y réfléchir. Merci ! » « Prenez votre temps pour réfléchir. Rien ne presse. » Elle se retint d’ajouter que surtout avec le dôme, c’était tout ce qu’il leur restait, du temps.

La conversation dériva alors subitement, Charlie posant une question bien plus personnel. Un changement qui surpris Pepper, mais pour autant l’avocate y répondit sans soucis. Avec le dôme, tout le monde cherchait des réponses et les questions surgissaient à n’importe quel endroit. Pep tenta donc d’y répondre avec son cœur. Mais encore une fois, elle n’avait pas vraiment l’impression de l’aider… « Pas vraiment non. » Pepper mima une petite grimace comique. De toute façon, dés qu’on parlait de problèmes de cœurs, l’avocate ne savait définitivement pas s’exprimer. Le droit, pas de soucis, le reste… « Mais quelle différence faites vous entre ne pas pouvoir vivre sans certaines personnes et le mariage ? Car l'un n'implique pas forcément l'autre, si ? Enfin ... vous voulez que je sois honnête à 100% avec vous ? Si vous demandez là tout de suite si j'imaginerais bien ma vie sans Shay, ma réponse est non. Mais si vous me demandez si je désire l'avoir à mes côtés à chaque instants de mon existance, enfin avec tout ce que la mariage implique ... la réponse est aussi non. Alors je fais quoi hein ? Comment peut-on avoir autant envie de quitter et de s'éloigner de quelqu'un sans pour autant la perdre ? ... Je dois être complètement cinglée ! » Là, elle n’avait aucune réponse à apporter. Elle n’avait jamais ressentie une chose pareille. Si elle avait hésiter à se lancer avec Nolan, c’était par peur que transformer leur relation ne les détruise. Là elle n’avait aucun conseil à donner. « Je ne crois pas que vous soyez folle. » Elle pouvait toujours dire ça. Ca et proposez à boire. Dans les moyens limités du dôme. « De l'eau merci, ça ira très bien? Pétillante ? » « On doit en avoir encore. Peut-être. » Pepper quitta doucement son bureau pour aller dans la salle d’attente devant où il avait là un petit placard où ils rangeaient toujours les boissons. Coup de chance, il restait quelques bouteilles d’eau pétillantes. Elle en attrapa deux et retourna dans le bureau. Elle en tendit une à Charlie et ouvrit la deuxième avant d’en boire une gorgée. « Je crois qu’il y a rien de plus compliquée que les histoires de cœur. Chacune sont différentes. Entre ce que je vivais avec mon ex et ce que je vis maintenant, tout est encore différent. Alors franchement, je saurais pas quoi vous conseiller. J’ai jamais ressentie ça. Enfin presque mais c’était différent. Je ne voulais pas perdre mon meilleur ami et c’était la peur qui me poussait à ne pas vouloir plus. J’ai pas l’impression que ce soit votre cas. La seule chose à dire serait sans doute de suivre votre cœur… » Pepper eut encore un petit rire. « Et pour la troisième fois de la journée, je ne vous aide pas ! Un record, très certainement. »